L'Equipe nationale algérienne termine l'année 2019 en beauté. Face au Botswana, classée 146e au dernier classement de la FiFA, laquelle n'a pu réagir devant son public, et de surcroît sur une pelouse lamentable et un arbitrage tout juste moyen. L'équipe nationale a fait l'essentiel face à une équipe modeste équipe botswanaise, en match comptant pour la 2e journée (Gr.H) des qualifications de la coupe d'Afrique des nations 2021 au Cameroun. En plein rodage sportif, elle s'est présentée comme un adversaire solide devant son public qui espérait créer la surprise. Pour le groupe algérien, le spectacle, à l'image du 5-0 arraché lors de sa première sortie à Blida face à la Zambie, n'a pas pu se réaliser lundi sur ce terrain du stade national de Gaborone, où le football s'est effacé pour laisser place un match de catch, au vu de l'agressivité manifeste des joueurs locaux, mais aussi au regard de l'état de la pelouse qui était plus que lamentable. Foulées par des joueurs qui cherchaient à faire le plus beau spectacle face aux champions d'Afrique, mais ni la pelouse, ni l'arbitrage n'ont été au rendez-vous. «L'expulsion de Gaogangwe qui fut le principal acteur des coups provocateurs sur les joueurs algériens, aurait pu être renvoyé aux vestiaires dès le début de la 1ere mi-temps, si ce n'est l'arbitre qui préfère fermer les yeux sur une multitude fautes commises sur les Fennecs». C'est lamentable comme situation, se lamentait un observateur. L'arbitrage a tout brisé. Il s'agit d'une rencontre avec un mauvais éclairage qui aurait pu être dénoncé par l'arbitrage. Les Verts ont réussi une courte victoire, certes, mais porte le chiffre à 17 matches sans défaite, et confirment ainsi leur constante progression sur tous types de terrains. C'est Belaïli qui va permettre aux Fennecs de l'emporter en envoyant directement le cuir au fond des filets (0-1, 14e). Cette rencontre explique, ou démontre, comment sont «soignés» la plus part des terrains en Afrique où il devient de plus en plus difficile d'offrir le plus beau spectacle, tel qu'il est proposé sous d'autres cieux. Hier ou encore les équipes se plaignent et expliquent à la fois pourquoi le niveau des matchs chute, notamment lors des compétitions africaines de cette dimension. «Malgré cette réalisation, il y a ceux qui la commentent…une manière de tenter de dérouter ce groupe qui a retrouvé le meilleur chantier pour sauter tous les obstacles qui faisaient, il y a encore quelques temps, mal aux Algériens». On s'est interrogé sur l'absence du capitaine Riyad Mahrez, pourtant libéré avant le déplacement au Botswana par le staff technique pour des «raisons personnelles». Il est vrai que cette «branche centrale» a manqué lors de ce duel, mais vite comblé par l'incorporation d'Andy Delort à la place de Mahrez, reléguant l'attaquant Baghdad Bounedjah sur le banc, pour le remplacer par Islam Slimani. Ce résultat s'est annoncé comme une excellente feuille de route au regard du travail de Youcef Belaïli, sociétaire du Ahly Djeddah (Div.1 saoudienne) qui s'est offre son 5e but en 17 sélections. Ce qui fait dire à un supporter, c'est un véritable mélange entre deux joueurs, une combinaison détonante, donc, parfait compromis entre finesse et forte percussion qui permet de confirmer que le sélectionneur a toujours des éléments capables de jouer pleinement le jeu demandé. Ils ont su alterner les phases de jeu où ils contrôlaient le match et celles où ils plaçaient des attaques rapides. Cette recette fonctionne, désormais, à chacune des sorties des Verts. Enfin, il faut aussi remarquer que les «Zèbres» étaient loin d'êtres les simples spectateurs en dérangeant ainsi la défense des visiteurs, sans pour autant inquiéter le gardien de but algérien Rais M'bolhi qui a passé une première période tranquille. Que pensent le sélectionneur des Verts, Djamel Belmadi, de la rencontre «Je connais le football. Aujourd'hui ce fut beaucoup plus une histoire d'une rencontre tournée vers l'agressivité que vers un jeu propre. Il y a eu des fautes qui ne méritaient pas de carton jaune mais plutôt rouge. A cela s'ajoute le terrain qui est impraticable, je ne juge pas la valeur des joueurs adverses, mais je dis que l'agressivité a tout gâché. Les joueurs du Botswana ont pratiqué un jeu très physique, parfois même dangereux comme ce tacle à la 32e minute de jeu sur Youcef Atal. Les conditions étaient difficiles, on peut dire à la limite du praticable, mais on a surtout assisté à de l'engagement à la limite du raisonnable. Çà ressemble à des instructions. Si certains pensent que c'est de cette manière qu'on rend un match difficile...» En attendant, les Fennecs tiennent le contrôle du groupe avec 6 points en attendant le match entre la Zambie (0 points) et le Zimbabwe (1pt) qui s'est joué hier mardi. Le Botswana, quant à lui, est sur 1 point après deux journées.