La milice iranienne des Bassidji a affirmé que son pays avait empêché une "guerre mondiale" en Iran, pointant du doigt les Etats-Unis, Israël et l'Arabie Saoudite dans les troubles ayant secoué le pays ces derniers jours. Les troubles ont commencé le 15 novembre après l'annonce d'une réforme du mode de subvention de l'essence, censé bénéficier aux ménages les moins favorisés mais s'accompagnant d'une très forte hausse du prix à la pompe. Les autorités ont indiqué que des leaders des manifestations, au cours desquels des stations-service, des commissariats, des mosquées et des bâtiments publics ont été incendiés ou attaqués, avaient été arrêtés. "Une véritable guerre mondiale contre le système et la révolution a vu le jour et heureusement l'enfant est mort-né", a déclaré le général Salar Abnoosh, un chef-adjoint des Bassidji, cité par l'agence de presse semi-officielle Isna tard jeudi. Le général Abnoosh a déclaré que les interrogatoires des personnes interpellées avaient révélé qu'une "coalition du mal" composée de "sionistes, de l'Amérique et de l'Arabie Saoudite" était à l'origine de la "sédition". Le bureau des droits de l'homme des Nations unies s'est dit alarmé par les informations selon lesquelles les balles réelles utilisées par les forces de sécurité pour réprimer les troubles avaient causé "un nombre important de morts". Les autorités ont fait état de cinq décès, tandis qu'Amnesty International a déclaré que plus de 100 manifestants auraient été tués, dénonçant un recours "à la force létale" contre des rassemblements "largement pacifiques". Selon l'ONG basée à Londres, "au moins 106 manifestants dans 21 villes ont été tués, selon des informations crédibles". Mais "le bilan véritable pourrait être bien plus élevé, avec des informations suggérant jusqu'à 200 personnes tuées". R. I./Agences