Huit membres d'une confrérie soufie détenus en Iran sont en grève de la faim, dénonçant des actes de torture qu'ils auraient subis en prison après des manifestations ayant coûté la vie à des policiers, a indiqué, hier, Amnesty International. "L'un de ces hommes, Abbas Dehghan, aurait été menacé de voir sa femme violée devant lui s'il n'avouait pas", a affirmé l'organisation de défense des droits de l'Homme dans un communiqué. Selon Amnesty, les 8 grévistes de la faim ont besoin de soins médicaux pour des blessures liées à leur arrestation lors d'affrontements avec les forces de l'ordre le 19 février. Les violences avaient éclaté à l'occasion d'une manifestation de derviches de la confrérie Gonabadi pour protester contre l'arrestation de plusieurs de leurs coreligionnaires et la rumeur selon laquelle leur chef allait être arrêté. L'un des hommes de la confrérie a été condamné à mort pour avoir tué trois policiers en les renversant avec un autobus. Deux "bassidji" --membres d'une milice islamique chargée d'un certain nombre de tâches liées au maintien de l'ordre-- avaient également été tués lors de ces heurts. Les huit hommes en grève de la faim sont emprisonnés dans le centre de détention de Chapour à Téhéran, a indiqué Amnesty. R. I./Agences