Depuis l'ouverture de la campagne électorale, aucun des cinq candidats ne s'est risqué à un meeting en plein centre-ville d'Oran. Vendredi dernier, Abdelaziz Belaïd s'est retranché dans une salle de sport du quartier de Médioni, derrière une protection policière agressive, aujourd'hui Azzedine Mihoubi et Abdelmadjid Tebboune sont annoncés respectivement dans les salles omnisports de Bir El-Djir et Sénia, soit loin du centre-ville d'Oran et des traditionnelles arènes électorales. Jadis lieux privilégiés des rassemblements électoraux des poids-lourds de la politique, notamment des candidats des partis au pouvoir, le Palais des sports Hamou-Boutlélis, le Centre des conventions d'Oran, les salles de cinéma Maghreb et Saada ont jusqu'ici été boudés par des candidats que le rejet massif des élections la population oranaise a rendus frileux.