Les travaux dédiés à la rénovation de la pelouse du stade 5-Juillet (Alger) ont démarré depuis une semaine déjà. Le ministère de la Jeunesse et des Sports a chargé une société franco-algérienne, à savoir Natural Grass, des travaux qui consistent en un scalpage du gazon avec une machine spéciale, dont seul l'office du complexe Mohamed-Boudiaf dispose. L'opération de défeutrage a été entamée depuis quelques jours, mais un problème est survenu ayant causé l'arrêt des travaux. Selon une source digne de foi, l'épaisseur du feutre posé actuellement au 5-Juillet dépasse les normes, et avec les intempéries que la capitale a connues ces dernières semaines, l'arrêt était inévitable afin de permettre le séchage de cette couche avant de scalper complètement le terrain. La même source ajoute que si les choses se passent bien, l'herbe sera semée à partir de la semaine prochaine avec des techniques spéciales. Il faudra ensuite laisser le temps pour que le gazon prenne forme. Le 5-Juillet ne pourra rouvrir ses portes que vers la fin février, voire début mars prochain. Toujours est-il que la société franco-algérienne ne sera pas chargée de la pose d'une nouvelle pelouse. Elle sera appelée seulement à scalper le terrain et d'autres travaux, alors que l'herbe sera implantée par l'OCO en étroite collaboration avec un expert agronome algérien. La rénovation de la pelouse du stade du 5-Juillet est une bonne chose après la dégradation de la surface ces derniers mois, mais le problème de fond ne sera pas réglé si les pouvoirs publics et l'OCO continuent à ignorer le volet entretien. En effet, l'absence d'un entretien journalier et périodique en même temps est la principale raison de la dégradation des pelouses en Algérie en général et au temple olympique en particulier. En Europe, les gros entretiens s'effectuent de façon quotidienne et même à l'intersaison, ce qui ne se fait pas en Algérie. C'est dire que si le volet entretien sera de nouveau "bâclé", le 5-Juillet connaîtra d'autres problèmes à l'avenir. Inauguré le 17 juin 1972, le stade du 5-Juillet d'une capacité maximale de 80 000 personnes n'en finit pas de susciter la polémique autour des travaux interminables de rénovation et surtout des coûts exorbitants engendrés. Les sommes faramineuses déboursées dans ces travaux auraient pu servir, estiment les observateurs, à construire au moins deux autres stades de la même dimension.