Ils ont mis l'accent sur ses complications, dont les maladies cardiovasculaires, notamment l'HTA qui touche 70% des diabétiques. Près de 400 médecins spécialistes en médecine interne, endocrinologues, cardiologues, généralistes, pharmaciens et chirurgiens-dentistes s'occupant de personnes vivant avec le diabète ont pris part à la cinquième édition des journées organisées par l'Association scientifique des médecins aurassiens (Asma), qui s'est déroulée jeudi et vendredi à l'amphithéâtre de l'Institut islamique de Batna. En effet, les conférenciers, dont des professeurs de renom, ont rendu compte de manière exhaustive des dernières actualités dans la prise en charge du diabète. Selon Pr Abdelkrim Berrah, médecin-chef du service de médecine interne au CHU de Bab El-Oued, le conclave est une opportunité pour mettre à la page les médecins s'occupant des diabétiques. "Les niveaux de risques cardiovasculaires chez le diabétique ont été redéfinis en trois catégories. Nous avons aussi traité des insuffisances cardiaques chez le diabétique, la place des molécules innovantes dans cette prise en charge avec un éclairage assez soutenu sur une molécule, à savoir la metformine qui reste toujours utile pour le traitement du diabète et qui est sous d'autres cieux un peu contesté", nous dira Pr Berrah. Sur un autre volet, le comité scientifique du conclave des praticiens de 20 wilayas, notamment du Centre et de l'Est, a concocté un riche programme touchant aussi le volet inhérent à l'éducation thérapeutique. "Nous ne pouvons gagner la bataille de la prise en charge et du contrôle du diabète si les médicaments ne sont pas accompagnés d'une sérieuse éducation thérapeutique. Les différents intervenants sont très conscients de la nécessité d'une éducation thérapeutique adéquate dont l'activité physique, l'auto-surveillance et contrôles réguliers, comment faire son insuline et comment connaître les signes prémonitoires des différentes complications", dira notre interlocuteur. Il est à noter que les spécialistes ont mis l'accent sur les complications du diabète dont les maladies cardiovasculaires, notamment la HTA qui touche 70% des diabétiques. De son côté, Dr Manani Abdelkrim a indiqué que les journées du diabète de Batna ont pris beaucoup de notoriété à cause du sérieux dans l'organisation et la qualité des conférenciers et les thèmes abordés, au point où la satisfaction des demandes est devenue un véritable casse-tête pour les membres de l'association. Il a par ailleurs souligné le manque de structures d'hébergement lors de l'organisation de ces évènements. Par ailleurs, Dr Noureddine Maâlam, diabétologue, a souligné lors de son intervention la nécessité de la prise en charge des jeunes diabétiques tout en proposant des consultations communes, à savoir diabétologue et pédiatre pour les adolescents. "Le passage de l'enfance à l'âge adulte est une période très difficile et décisive dans la vie d'un enfant vivant avec le diabète. Les pédiatres perdent souvent leurs patients vivant avec cette maladie sournoise, et ces derniers ne donnent signe de vie qu'après des complications. C'est pour cela que nous avons recommandé de prévoir des consultations communes pour mieux cerner le problème en assurant un passage en douce de l'adolescence à l'âge adulte", dira Dr Maâlam.