Les forces du gouvernement syrien sont engagées hier dans des opérations militaires contre des groupes terroristes dans la province d'Idleb, où le bilan des combats ces deux derniers jours est monté à 96 morts entre combattants et terroristes, selon une ONG syrienne. Les affrontements qui secouent cette province du nord-ouest de la Syrie dominée par les terroristes sont les plus meurtriers depuis un fragile cessez-le-feu entré en vigueur fin août, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Les combats font rage lundi à l'aube sur plusieurs axes au sud-est d'Idleb", a précisé la même source. Ces dernières 48 heures, 51 membres des forces armés syriennes et 45 hommes armés dans le camp des terroristes ont été tués, selon l'ONG syrienne. La province d'Idleb est dominée par les terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie. Cette région, et des secteurs adjacents des provinces d'Alep, Hama et Lattaquié, échappe toujours dans sa vaste majorité au contrôle du gouvernement. Ces zones abritent aussi plusieurs autres groupuscules terroristes et des groupes "rebelles" affaiblis. Pris en étau dans ces combats, au moins 10 civils syriens ont péri hier dans des frappes attribuées aux forces régulières de Bachar al-Assad, a ajouté encore l'OSDH. Ces raids aériens ont touché un marché de Maaret al-Noomane, ville du sud d'Idleb, a annoncé l'OSDH. En octobre, le président syrien Bachar al-Assad a effectué sa première visite dans la province depuis le début de la crise en Syrie en 2011, affirmant que la bataille d'Idleb était la clé pour y mettre fin.