Quatre manifestants de la région de Djaâfra, à une quarantaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, ont été placés sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction du tribunal de Zemoura, à une trentaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de wilaya, a-t-on appris hier après-midi. Les quatre hirakistes, à savoir Hamid Hadjane, Djamel Saci, Haouès Belaayali et Ali Chernine, ont été entendus sur leur participation, le 19 novembre dernier à Djaâfra, leur daïra de résidence, à une manifestation contre la prochaine élection présidentielle et interrogés sur leur implication dans l'action qui a consisté à murer le siège de la daïra. Pour rappel, des jeunes des communes de la daïra de Djaâfra avaient organisé, le 19 novembre, une marche et un sit-in devant le siège de la daïra qu'ils ont muré dans l'après-midi, après avoir demandé au chef de daïra de ne pas organiser le vote dans leurs communes. Pour tenter de disperser les manifestants, les forces de l'ordre avaient chargé les jeunes qui, pacifiquement, étaient en train de scander les slogans habituels du hirak. Plusieurs blessés avaient été enregistrés et dix interpellations, dont celle de Brahim Laâlami, avaient été signalées. Cette intervention "musclée" des forces de l'ordre contre des manifestants pacifiques a été dénoncée par les habitants de Djaâfra. Toujours dans la journée d'hier, la chambre d'accusation de la cour de Bordj Bou-Arréridj a répondu favorablement à la demande de libération du hirakiste Khemissi Sayd, arrêté et incarcéré depuis le 21 novembre pour avoir participé à des actions dans le cadre du hirak. Selon des proches, il a été mis en liberté provisoire.