Pour la Centrale syndicale, la charte fait partie de ces actes fondateurs qui ont structuré le destin de l'Algérie. Dans une déclaration rendue publique hier à l'issue de la réunion de son secrétariat national, l'UGTA a réagi à l'annonce de l'organisation d'un référendum sur la réconciliation faite par le président de la République, prononcée dimanche dernier au Palais des nations. La Centrale syndicale considère que “le contenu de cette annonce se situe dans la lignée de ces actes qui ont été porteurs d'espoir et qui ont marqué le destin du peuple”. Dans son analyse, le secrétariat national estime qu'“à l'instar d'autres peuples qui ne sont jamais à l'abri des soubresauts et des épreuves qui jalonnent souvent leurs premiers parcours dans la voie du développement et de la prospérité, l'Algérie n'a pas fait exception à cette dure fatalité. Généreuse et hospitalière terre de liberté, elle fut sournoisement travaillée par une entreprise criminelle qui a enfanté cette monstrueuse tragédie dont les stigmates resteront longtemps associés aux forces des ténèbres, de la violence et de la destruction”. Et d'ajouter plus loin : “Les outrages infligés durant une décennie au corps de notre peuple resteront pour longtemps encore l'expression inédite du dévouement et d'une connaissance aussi figée que restrictive de l'Islam, religion de paix et de lumière.” L'organisation que dirige Sidi-Saïd affirme que “le monde du travail et le mouvement syndical ont payé un lourd et singulier tribut à ces forces criminelles et antinationales. Notre organisation a subi la perte inestimable d'un grand nombre des meilleurs de ses militants et la destruction des infrastructures et de l'outil de production. Mais en soudant ses rangs, en mobilisant ses forces et forte de l'appui agissant du mouvement syndical international, l'UGTA a mené sans répit le combat contre le plan funeste qui visait à saper les valeurs morales de notre société et les bases de notre économie”. L'armée qui était sur la même ligne de front que l'UGTA pour la défense de la République a eu droit à un hommage pour avoir pu “éviter l'effondrement de la nation et l'anéantissement programmé de notre Etat républicain”. Le secrétariat national a annoncé, par ailleurs, que “pour l'UGTA, le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale est une initiative porteuse d'avenir car elle nourrit un moment fort, exceptionnel et utile pour l'ensemble de la nation : celui de la réflexion collective, des débats et des échanges autour de ce projet à la faveur duquel les militants syndicaux de l'UGTA et les travailleurs sont invités à y participer activement”. Enfin, et en prévision du référendum qui aura lieu le 29 septembre prochain, le communiqué annonce que l'UGTA “s'y engage avec conviction, confiance et clairvoyance parce qu'elle estime que ce projet est avancé dans la voie de la paix, de la démocratie et de la prospérité”. m. a. o.