Pour la Centrale syndicale, le projet est une initiative porteuse d'avenir. Les membres de la Centrale syndicale vont parcourir le pays pour expliciter le bien- fondé du projet présidentiel. C'est ce qui ressort de la déclaration du secrétariat national de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta). La Centrale syndicale «s'engage avec conviction, confiance et clairvoyance parce qu'elle estime que ce projet est une avancée dans la voie de la paix, de la démocratie et de la prospérité» est-il mentionné dans le document. Consciente du sens de sa mission et du poids de ses responsabilités, l'Ugta compte accomplir en conséquence son «devoir d'intervention et de contribution pleines et sereines aux débats qui s'annoncent» tout en invitant ses militants et les travailleurs à y participer activement. Ce soutien indéfectible au projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale est dicté, selon les rédacteurs du document, par le fait que le projet «est structuré naturellement autour des valeurs profondes et ancestrales de l'Algérie, fortifiées dans les moments de gloire et de vicissitudes de notre histoire, par des principes qui ont pour nom, tolérance, paix, écoute de l'autre, appel au dialogue et compassion». L'Ugta, partie prenante du projet de réconciliation nationale, considère que le contenu du projet dévoilé par le chef de l'Etat devant les cadres de la nation, «se situe dans la lignée de ces actes qui ont été porteurs d'espoir» et qui ont marqué «le destin de notre peuple». Dans ce sens, le communiqué rappelle le lourd tribut payé par le monde du travail et le mouvement syndical durant la douloureuse tragédie pour aspirer aujourd'hui à un climat de sécurité et de redynamisation de l'appareil économique au service du citoyen. «Notre organisation a subi la perte inestimable d'un grand nombre des meilleurs de ses militants et à la destruction des infrastructures et de l'outil de production» est-il souligné. Rendant hommage aux familles des victimes du terrorisme, l'Ugta souligne néanmoins qu'aucun «segment de la société ne fut épargné par ce déchaînement de violence et de mort» qui ont frappé l'Algérie dans sa chair. Des situations que le peuple algérien doit transcender en vue «de panser les blessures, d'atténuer les douleurs et de redonner espoir à notre peuple». «Il est tout aussi nécessaire de renouer le fil rompu de la croissance et du développement» souhaite l'Ugta qui estime pour cela que «la société a besoin que soient restaurées la sécurité des personnes et la protection des biens».