Une stratégie globale de développement des énergies renouvelables sera mise en place prochainement. C'est ce qu'a indiqué, hier, le Commissaire national aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, Noureddine Yassa, en marge de la 24e journée de l'énergie, organisée par l'Ecole nationale polytechnique en collaboration avec Sonelgaz. Mais pour plusieurs intervenants, un programme des énergies renouvelables doit être intégré dans "un schéma global de transition énergétique". Le P-DG de Sonelgaz, Chaher Boulakhras, a insisté sur la nécessité de créer un écosystème, les banques, les assurances, un cadre réglementaire, des connaissances techniques et des jumelages avec des partenaires étrangers. "C'est un dossier qui concerne plusieurs secteurs", a indiqué le P-DG de Sonelgaz, appelant à la mise en place "d'une véritable finance verte". Sonelgaz a déjà réalisé, à travers sa filiale SKTM, 22 centrales photovoltaïques d'une puissance totale de 350 mégawatts crête (MWc). Ces capacités installées ont permis à Sonelgaz d'identifier les contraintes et les défis qui pourraient se dresser devant le développement des énergies renouvelables à grande échelle. Sonelgaz s'oriente, aussi, vers l'hybridation des centrales existantes au niveau du Grand-Sud algérien. Vingt-six localités sont concernées par cette mesure. Plus de 100 MWc de renouvelables seront réalisés pour hybrider toutes les centrales électriques fonctionnant au gasoil. 50 MW sont en cours de réalisation. M. Boulakhras a réaffirmé la volonté de Sonelgaz d'intégrer l'initiative Dii Desert Energy. Il a annoncé la tenue d'une rencontre avec le partenaire allemand au printemps prochain à Alger. Un mémorandum d'entente sera signé en marge de cette rencontre. Mais pour le DG de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg), la problématique posée en Algérie est celle de l'efficacité énergétique. Tout investissement énergétique est disqualifié, en raison du prix pratiqué sur le marché national. Il cite l'exemple de la production du ciment. Selon lui, dans le coût de production d'une tonne de ciment, la part du gaz ne représente que 5% alors qu'elle est de 40% en moyenne à l'international. Le responsable de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue) a relevé, pour sa part, la non-application de la réglementation sur le terrain et l'absence d'organismes de contrôle. C'est le cas dans le bâtiment et pour les équipements électriques et électroménagers.