L'appel d'offres national lancé par la SKTM (Shariket el Kahraba wa el Taket el Moutadjadida, filiale du groupe Sonelgaz), en 2018, adressé aux entreprises de droit algérien, portant sur la réalisation de 50 MWc en électricité photovoltaïque dans cinq lots visant à l'hybridation des centrales diesels et turbines à gaz au niveau du Grand Sud algérien, a donné ses fruits. Les soumissionnaires retenus sont deux sociétés étrangères de droit algérien et trois sociétés algériennes qui travailleront en partenariat : la Sarl Honghai Algérie en partenariat avec l'entreprise chinoise Sinohydro, la SPA Solam Energy avec AMC, la SPA Amimer Energie, la Sarl Cegl en partenariat avec la SPA ETBER et l'entreprise ETP Habbi Kouider. La SKTM a signé mercredi à Alger des conventions avec ces cinq sociétés pour la réalisation de neuf centrales de production d'électricité photovoltaïque d'une puissance de 50 MWc au profit des régions du Grand Sud. «La réalisation de ce projet dans le Sud permet à l'Algérie d'économiser annuellement 20.600 tonnes de gasoil en moyenne avec un gain estimé à 14 millions de dollars par an», a indiqué le P-dg de Sonelgaz, Chaher Boulakhras, en marge de la cérémonie de signature. L'objectif étant de réduire de 30 à 40 % la facture d'importation de gazoil pour la production de l'électricité dans le Sud du pays. La directrice de l'engineering de SKTM, Baya Belarbi, a précisé lors de la présentation du projet que les lots se trouvent dans les wilayas suivantes : In Guezzem (localités In Guezzem et Tinzaouatine avec des centrales d'une puissance respective de 6 et 3 MW), Djanet et Illizi (localités de Djanet et Bordj Omar Driss avec des centrales d'une puissance de 4 et 3 MW), de Bordj Badji Mokhtar (localité de Bordj Badji Mokhtar et Timiaouine avec 10 et 2 MW), de la wilaya d'Adrar et Béchar (localités Talmine et Tabelbala avec une puissance de 8 MW et 3 MW) et le plus gros lot celui de Tindouf (avec une centrale d'une puissance de 11 MW). Outre l'impact économique du projet, M. Boulakhras a souligné son intérêt socio-économique et environnemental, puisqu'il permet aux populations des zones reculées l'accès à l'électricité, tout en réduisant la dépendance de l'Algérie des énergies fossiles en minimisant les émissions de 60.000 tonnes de CO2 en moyenne par an. Il a rappelé que le lancement de ce projet intervient suite à l'appel d'offres national lancé par la SKTM en 2018, adressé aux entreprises de droits algériens, portant sur la réalisation de 50 MWc dans cinq lots visant à l'hybridation des centrales diesels et turbines à gaz existantes au niveau du Grand Sud algérien. «L'objectif de l'installation de centrales de production d'électricité photovoltaïque de cette capacité est celui de préserver les ressources fossiles par la réduction de la consommation de gasoil, la protection de l'environnement en plus de l'impact socio-économique». Evoquant le programme national de développement des énergies renouvelables 2015/2030, il a affirmé que l'Algérie s'est engagée sur la voie des énergies renouvelables afin d'apporter des solutions globales et durables aux défis environnementaux en préservant les ressources des énergies fossiles ce qui permettra à l'Algérie de réaliser un gain de 200 millions de dollars sur une période de 25 ans. Rappelons que, dernièrement, la première agence commerciale de distribution d'électricité et de gaz fonctionnant à l'énergie solaire à 43% a été inaugurée dans la commune de Belouizdad (Alger).