Le Marocain, Motassadeq, a été condamné à 7 ans de prison pour appartenance à une organisation terroriste, a annoncé la Cour d'appel de Hambourg (Allemagne), qui le jugeait pour son implication présumée dans les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. À l'issue de ce procès en révision, la Cour a également prononcé un mandat d'arrêt contre l'accusé qui comparaissait libre. La Cour d'appel a estimé qu'il n'y avait pas de preuve de l'implication directe de Motassadeq dans les attentats, qui ont fait plus de 3 000 morts aux Etats-Unis. L'accusé était, selon elle, d'un calibre plus faible que Mohammed Atta, l'un des kamikazes du 11 septembre et leader de la cellule de Hambourg regroupant plusieurs terroristes présumés. L'élément décisif est que Motassadeq n'a pas pris ses distances avec certains des membres de cette cellule, étant plutôt un compagnon de route, selon la Cour. L'élément important dans sa condamnation a été son séjour dans un camp d'entraînement d'Al-Qaïda, en Afghanistan, début 2000. Ces camps ne sont pas des camps de touristes, a précisé le président de la Cour, jugeant absurde que Motassadeq ait prétendu vouloir y apprendre à nager et à tirer ! Cet étudiant en électronique de 31 ans avait été condamné, en février 2003, à la peine maximale, soit 15 ans de réclusion criminelle, pour appartenance à une organisation terroriste et complicité de meurtre dans les attentats qui ont été revendiqués par le réseau terroriste Al-Qaïda. Mais, la Cour fédérale de justice avait cassé la décision, l'an dernier, et ordonné un nouveau procès en révision, en estimant que les droits de la défense n'avaient pas été pleinement respectés. La Cour d'appel n'a suivi que partiellement les réquisitions du Parquet, qui s'était prononcé pour la peine maximale, tandis que la défense avait réclamé un acquittement. Son président s'est défendu d'avoir cédé à la colère suscitée par les récents attentats de Londres, de même que l'horreur des attentats du 11 septembre. Il a, en outre, dénoncé le trou noir parce que les services de sécurité, notamment américains, ont refusé de coopérer entièrement dans cette affaire. R. I.