Plusieurs localités de la commune de Aomar (25 km à l'ouest de Bouira), à l'instar de Boumaâza, El-Zahania, Izougaren, Kallous et El-Krarib, interpellent les autorités locales sur leur cadre de vie qu'ils jugent précaire. En effet, dans une requête adressée au président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), dont une copie a été remise à Liberté, ces villageois se disent "abandonnés" à leur triste sort et invitent le P/APW de Bouira à leur prêter une oreille attentive. Ainsi, les comités des villages de ces localités énumèrent en préambule les principales revendications des citoyens. Ces dernières consistent essentiellement en le raccordement de leurs villages au réseau de l'eau potable, ainsi que l'aménagement des routes qu'ils disent impraticables et la réhabilitation du réseau d'assainissement, lequel n'a pas été refait depuis 1987, est-il souligné. À propos de l'épineux problème de raccordement au réseau AEP, les requérants ont noté le fait que plusieurs demandes ont été introduites auprès des services concernés, dans l'hypothétique espoir d'un éventuel renforcement du réseau d'AEP. En vain. Selon ledit document, les autorités de wilaya s'étaient pourtant engagées à accélérer les travaux de renforcement et de rénovation du réseau d'eau potable via le barrage de Koudiet Acerdoune (commune de Maâla). Renseignement pris auprès des services de l'ADE, il s'est avéré que ce projet est en phase de "finalisation", indique-t-on. Autre problème soulevé par lesdits comités, celui relatif à la rareté du transport en commun. En effet, depuis plusieurs mois déjà, la situation est devenue quasi insupportable pour les citoyens. Ces derniers ont adressé, selon un élu de la région qui s'est exprimé lors de la dernière session de l'APW, plusieurs correspondances aux responsables de la DTW afin de manifester leur ras-le-bol et leur désarroi. D'après les pétitionnaires, les localités d'El-Zahania, Kallous et Boumaâza sont entièrement enclavées faute de transport. Pis encore, car selon le même document, les écoliers de ces bourgades enclavées sont contraints d'user leurs souliers chaque matin, soit sous un soleil de plomb, soit sous des pluies diluviennes, faute de transport scolaire. S'agissant du réseau d'assainissement, il est dans un piteux état à travers toutes ces localités. En effet, les eaux usées ruissellent de partout et font courir aux villageois un fort risque d'être infectés par des maladies à transmission hydrique. "L'absence de canaux de drainage des eaux pluviales et de réseau d'assainissement rend infernale la vie des habitants. Toutes les habitations de nos villages sont dépourvues de réseau d'assainissement. Les égouts coulent à ciel ouvert se déversant dans la chaussée", déplorent-ils. Attache a été prise avec le P/APW de Bouira, Ahmed Boutata, afin de lui exposer les revendications de ces citoyens. Le second personnage de la wilaya s'est engagé à rendre visite "prochainement" à ces villages, dans le but de tenter de prendre en charge leurs doléances.