Résumé : Fathma s'impatiente. Elle trouve que la police est trop lente dans l'enquête. Pour elle, tout est évident. Moh est épuisé mais n'en montre rien. Kamélia monte dans sa chambre. Elle veut rester seule, mais sa belle-mère et sa belle-sœur viennent la voir. Kamélia s'efface pour les laisser entrer. Elle ne les regarde pas dans les yeux. Elles sont aussi peinées qu'elle. Elles sont tristes et pleurent sans retenue. La jeune femme a une boule dans la gorge qui l'étouffe. Elle éclate en sanglots et recule, surprise et effrayée lorsque sa belle-mère la saisit par le bras. La poigne est ferme. Elle sent les doigts s'enfoncer dans sa chair et crie en se dégageant. -Regarde-moi ! Tu as vu ce que tu as fait à mon fils ? Il t'aimait. Tout ce qui lui est arrivé est de ta faute. -Yemma, se défend Kamélia, je n'étais pas avec lui. On ne pouvait pas savoir. -On m'a dit que c'était ton ex-fiancé qui s'en est pris à lui. Pourquoi ? Vous vouliez vous débarrasser de mon fils pour vous retrouver ? -Non, non, non ! Moi aussi il m'a agressée. Kamélia recule. Elle ignore si elles savent qu'il l'a violée. Elle frotte son avant-bras douloureux. -C'est ça. Comme si j'allais te croire. Mon pauvre garçon, à cause de vous, il est entre la vie et la mort. -Je ne suis pas responsable de ce qui nous est arrivé, se défend la jeune femme. Moi aussi je souffre. Idir est tout pour moi. Il m'a rendue heureuse. Il m'a tant donné que je pourrais donner ma vie pour le sauver. J'aurais préféré être à sa place. Il ne mérite pas ce qu'il lui est arrivé. -Je suis d'accord avec toi, intervient Rosa qui arrive derrière elles. Khalti, même elle, elle est une victime. Cette pourriture finira ces jours en prison. Khalti, rebi yehdik, n'en rajoutez pas. -Si Idir m'avait écoutée, il n'aurait pas cherché après lui, dit Kamélia. Wellah je l'ai prié de ne pas partir, mais il ne m'a pas écoutée. Quand il reviendra à lui, il vous racontera tout. -Nous avons perdu notre fils le jour où il s'est marié avec toi. Sois maudite ! Kamélia s'assoit sur le lit et se prend la tête entre les mains. Sa belle-mère continue de l'accabler. Rosa s'interpose entre elles, l'empêchant de s'en prendre à elle une nouvelle fois. -Khalti, Allah yehdik. Elle souffre autant que vous. -Sortez ! Vous n'avez pas le droit. Kamélia lève la tête et voit sa mère entrer, hors d'elle. -Comment oses-tu t'en prendre à ma fille ? En plus, sous mon toit. Elle ne souffre pas assez, c'est ça ? Vous ne valez pas mieux que le criminel qui s'en est pris à eux. Dehors ! Je croyais que tu voulais la soutenir moralement. Il fallait que vous en rajoutiez une couche. Rosa, assure-toi qu'elles partent d'ici. Je ne veux plus les voir s'approcher de ma fille. Fathma les pousse dehors et ferme la porte de la chambre. Elle s'en va prendre Kamélia dans ses bras et la laisse pleurer sur son épaule.
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