Résumé : Un homme entre. Kamélia le voit de dos. L'accueil qui lui est réservé l'intrigue. Ses parents semblent subjugués par cet inconnu. Rosa lui apprend que son père l'apprécie comme un fils. Sa mère se met à gesticuler vers elle, insistant pour qu'elle les rejoigne. Kamélia espère qu'il n'a pas l'intention de profiter d'eux. - Ce n'est pas possible, murmure-t-elle lorsque l'inconnu se tourne vers elle. Elle sent son cœur manquer un battement avant de reprendre sa course. Il ne lui est pas étranger. Il sourit de toutes ses dents et son regard brille, brille. Et il semble vouloir rire. Il se penche à l'oreille de Fathma et lui dit quelque chose, tout en ne la quittant pas des yeux. Dire qu'elle n'a jamais imaginé le voir ailleurs qu'à Alger, et quand elle pense qu'elle n'a pas reconnu sa voix, elle peste contre elle-même. Idir est là depuis des semaines. Il a pris sa place dans le cœur de ses parents. Deux clients viennent d'arriver et Idir va les accueillir. Il s'occupe d'eux. Kamélia en profite pour rejoindre sa mère qui est toute déçue. -Tu viens de rater Idir, lui reproche-t-elle. C'est quelqu'un de formidable, dit-elle avant de se tourner et de s'écrier : Viens que je te présente à ma fille. Je t'ai déjà parlé d'elle, ajoute la vieille femme alors qu'ils échangent une poignée de mains. -Elle est vraiment belle, la complimente-t-il. J'avais cru quand vous la vantiez que ce n'était qu'une manifestation de fierté propre à toutes les mamans. -Tu vois, je n'ai pas exagéré. -En effet, j'admets m'être trompé. Elle est plus que ravissante. Allah ibarek. Kamélia rougit, et lorsqu'elle croise son regard, elle le trouve encore plus brillant. Il doit se moquer d'elle. Et pourquoi ce sourire, au coin de la bouche ? -Je suis si heureuse de sa visite. Elle profite de son congé pour être avec nous. Elle adore se promener en forêt. Vous pourriez sortir vous promener. Mais l'arrivée de nouveaux clients les interrompt. Da Mohand va vers eux. Fathma s'excuse et s'éclipse en cuisine. -Je vais vérifier que tout se passe bien. -S'il manque quoi que ce soit, dites-le-moi. L'anorak et le bonnet accrochés au porte-manteau derrière le comptoir, Idir ouvre le registre et se met à noter les noms des clients qui avaient laissé leurs pièces d'identité. Puis il saisit le téléphone et compose le numéro de commerçants assurant la livraison des produits frais. Il commande selon les besoins du restaurant, et une fois qu'il a raccroché, il surprit le regard de Kamélia et fronce les sourcils. Moh et Fathma sont encore occupés ailleurs. -Que faites vous ici ?, lui demande-t-elle en relevant le menton. -Un peu de tout, répond-il évasivement. Quelque chose ne va pas ? Vous êtes toute pâle. -C'est à cause du voyage, ment-elle en reculant d'un pas. Pourquoi vous trouvez-vous ici ?, insiste-t-elle. -C'est le seul endroit où je pouvais vous revoir, murmure-t-il. Est-ce mal ? -Vous en avez du culot. Vous osez me poser la question après mon renvoi. Vous êtes la dernière personne que j'ai envie de voir.
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