Aujourd'hui, nous célébrons le double anniversaire du 20 août 1955 et 1956, marquant respectivement les offensives du nord constantinois et la tenue du Congrès de la Soummam, deux dates décisives dans l'histoire de la Révolution algérienne. Le soulèvement du Nord constantinois, soigneusement préparé sous le commandement de Zighoud Youcef, a marqué, de l'avis de moult historiens, le véritable déclenchement de la guerre de Libération nationale pour avoir permis de desserrer l'étau sur les Aurès et donner un second souffle à la lutte armée. En outre, ces offensives ont permis l'internationalisation de la question algérienne et son inscription à l'ordre du jour de la 10e session de l'Organisation des Nations unies (ONU), tenue en septembre 1955. Rappelons que ces opérations ont concerné 39 cibles le long de la région du nord constantinois et ont duré trois jours. La réaction de l'armée coloniale à ce soulèvement sera terrible et se soldera par le massacre de milliers d'innocents. Le génocide fera 12 000 morts, selon certaines estimations. La date du 20 Août 1956 sera, quant à elle, celle de la réorganisation de la révolution de novembre à travers le Congrès de la Soummam, congrès au terme duquel les fameuses wilayas historiques seront créées et les états-majors de la Révolution algérienne installés. Dans la foulée, l'UGTA verra le jour, parachevant ainsi la structuration de la lutte anticoloniale sur tous les fronts. Des décisions militaires importantes seront prises à Ifri, notamment la mise en place d'un conseil national de la révolution qui sera composé de 34 membres, d'un comité de coordination et d'exécution composé de 5 membres et la consécration du fameux principe de Abane Ramdane, à savoir la proclamation de la primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur. R. N./APS