Incapable de se hisser au niveau de l'événement du jour ou de l'importance de l'affiche, le Mouloudia a été battu à la régulière, hier au stade Ahmed-Zabana, par l'ASO Chlef qui a dicté sa loi à Oran. C'est la première fois depuis 2008 que les supporters de l'ASO, une centaine, accompagnaient leur équipe à Oran. Placés, comme prévu, au niveau de la tribune couverte à gauche de la tribune d'honneur, ils ont pu assister, aux premières loges, au terrible accueil réservé par le public oranais à Samir Zaoui, escorté par la police comme jamais un entraîneur ne l'a été à Oran, lui qui foulait l'herbe synthétique du stade Ahmed-Zabana pour la première fois également depuis onze ans. Sur le terrain, l'intensité était beaucoup moindre. Notamment en première période. Il a, ainsi, fallu attendre plus d'une demi-heure pour voir une opportunité oranaise lorsque, sur un corner de Mekkaoui, une tête appuyée mais non cadrée de Hamidi passait à droite du cadre de Sahnoun (33'). Moins de dix minutes plus tard, pour sa première tentative cadrée, le Mouloudia trouve le chemin des filets sur un exploit personnel de Mellal qui, après avoir éliminé son vis-à-vis, placera la balle, d'une puissante frappe, sous la barre du keeper (41'). Sonnée mais pas mise K.-O., l'ASO aura le mérite de répondre assez rapidement à l'ouverture du score oranaise. Sur une remise de la tête de Benzaza dans la surface, Djahel ne s'est, ainsi, pas fait prier pour fusiller Maâzouzi de près et rétablir l'équilibre au tableau d'affichage (45'). Mieux qu'une simple réplique, l'ASO fera trembler le stade Zabana dès le retour des vestiaires. Intervenant devant Djahel et sauvant son équipe d'un but tout fait pour compenser une bévue de Vivien, le gardien Maâzouzi ne pourra, d'ailleurs, que suivre du regard la tête imparable de Hellal sur le corner qui a suivi (46'). Le natif d'Oran venait de faire très mal à son ancienne équipe. Bien servi par Hamidi à la 72', Nadji fera aussi très mal au moral des troupes mouloudéennes en balançant dans le ciel de Zabana une balle aux six mètres, pour ce qui aura été l'unique occasion oranaise de ce second half. Tout autant maladroit, mais dans l'autre sens, le rentrant Benkablia vendangera, également, un face-à-face avec le gardien de but oranais qui aurait pu permettre à Chlef de terminer ce derby avec plus de tranquillité (89'). Rachid BELARBI