Elle est due aux aléas climatiques défavorables, aggravés par un déficit d'irrigation de l'olivier. La wilaya de Aïn Témouchent dispose d'un potentiel d'oliveraies équivalent à 10 500 ha dont 7400 ha en production, et ce, depuis l'entrée en application du PNDA (Programme national de développement agricole) en 1999, soit une augmentation estimée à 300% d'intensification par rapport à la période antérieure au PNDA, où la superficie globale de l'oliveraie ne dépassait guère 3150 ha. C'est ce que nous a déclaré Addada Okacha, président du conseil interprofessionnel de la filière olive de la wilaya de Aïn Témouchent. Il est utile de rappeler que grâce aux opérations soutenues par le Fonds national de développement agricole, il y a eu une mise en place d'une chaîne industrielle de transformation de l'huile d'olive avec la réalisation de 6 huileries et conserveries d'olives dont celles du chef-lieu de wilaya, Hammam Bou-Hadjar et Aïn El-Arba. Alors que la filière a bénéficié d'un programme de structuration avec des plans de formation et la création d'un comité qui s'est chargé de la labellisation du produit, la convention cadre signée avec l'Union européenne permettra de créer un label local dans la production de l'huile d'olive avec comme objectif son exportation. Ce qui résoudra en grande partie le problème de la commercialisation dont souffraient auparavant les oléiculteurs. Désormais, la wilaya de Aïn Témouchent dispose de sa propre marque de distinction commerciale qui a été déposée par le président du conseil interprofessionnel de la filière olive à l'Inapi (Institut national de la propriété industrielle) avec pour nom "Albulae" dont la signification est tirée de l'ancien nom romain de Aïn Témouchent. "Notre stratégie est de développer cette espèce noble qui s'adapte aux conditions climatiques de notre wilaya et qui est bien maîtrisée par nos agriculteurs, sachant que l'huile d'olive est considérée comme un produit stratégique ancestral", fera savoir M. Addada. Selon notre interlocuteur, 50% de la production de l'olive de table sont destinés à la conserverie et à la transformation et 50% à la trituration. M. Addada fera remarquer au passage que la production de la campagne oléicole 2019-2020 a connu une chute de 50% due aux aléas climatiques défavorables aggravés par un déficit d'irrigation de l'olivier, qui est une espèce rustique vivant dans les reliefs montagneux de la région de Aïn Témouchent. Malgré cela, lors de cette campagne qui a démarré vers la fin du mois d'octobre 2019 en ce qui concerne l'olive de table, et le 20 octobre pour ce qui est de l'olive de trituration, la production oléicole a atteint 170 000 q répartis entre olive de table et l'huile d'olive. En effet, sur les 85 000 q d'olive de table, soit 50% de la production, 7000 q sont exploités localement à Aïn Témouchent, dont 6000 q destinés aux conserveries, 500 q à l'autoconsommation et 500 q à la vente locale. Le reste de la production, soit 78 000 q, il est acheminé vers d'autres wilayas, dont 80% destinés à Sig et 20% destinés à Sidi Bel-Abbès. Pour ce qui est de l'olive de trituration, sur une production de 85 000 q, 8000 q ont été triturés par deux huileries seulement sur les 6 existantes et 2000 q ont été destinés à l'auto-trituration par les oléiculteurs eux-mêmes. Pour les 78 000 q restants, 40% sont acheminés vers la wilaya de Tlemcen, 20% vers Sidi Bel-Abbès, 10% vers Oran et 30% vers le centre-est du pays, particulièrement Béjaïa et Tizi Ouzou.