Le groupe compte poursuivre les travaux de modernisation des processus techniques et de gestion ainsi que la diversification des sources d'énergie pour assurer l'efficacité énergétique. Des défis majeurs attendent le groupe Sonelgaz durant l'exercice 2020. L'une de ses priorités, le développement du réseau électrique afin d'assurer la consolidation du système électrique et de continuer à alimenter en électricité non seulement les concitoyens, mais aussi le secteur industriel notamment les nouvelles zones industrielles. Le groupe que préside Chaher Boulakhras, compte poursuivre les travaux de modernisation des processus techniques et de gestion ainsi que la diversification des sources d'énergie pour assurer l'efficacité énergétique. En tout cas, Sonelgaz a arrêté un programme de développement ambitieux d'ici à 2026. À vrai dire, ce processus de modernisation a été d'ores et déjà enclenché pendant l'année 2019. Hier, le P-DG de Sonelgaz a effectué une visite d'inspection en compagnie du wali d'Alger, Abdelkader Sayouda, où il a inauguré plusieurs structures et autres agences commerciales relevant de la direction de la distribution. Les nouvelles entités visitées ont été conçues suivant les standards propres à l'entreprise et édifiées de sorte à ce que le personnel assure un bon accueil et que les clients trouvent tout le confort nécessaire et bénéficient de toutes les prestations requises tel qu'exigé par la mission de service public de Sonelgaz. Pour alimenter tous les clients et afin de parvenir à leur garantir la puissance nécessaire, "notre parc de production d'électricité a été multiplié par 33 passant de 626 MW en 1969 à près de 21 000 MW aujourd'hui", a affirmé récemment le P-DG de Sonelgaz. Pour les réseaux transport, celui de l'électricité est estimé à 360 000 km alors que celui du gaz dépasse les 122 000 km (2 200 km en 1969). Outre la mise en place d'un nouveau modèle de consommation et de l'efficacité énergétiques, Sonelgaz se lance dans l'exportation à la fois de l'énergie, des compétences, des expertises, des équipements, de la maintenance… vers au moins sept pays africains dont la Libye. "Nous pouvons accompagner les pays africains voisins dans leurs projets énergétiques. Il faut que nous allions à la conquête de ce marché rapidement où la concurrence s'annonce déjà féroce", relève M. Boulakhras. La réalisation de ce plan d'action d'ici à 2026, dépend, cependant, de ses capacités à le financer. La Société de l'électricité et du gaz est plus que jamais confrontée à un sérieux problème de financement. Elle doit de prime abord, se libérer du joug de ses dettes et de ses créances estimées à 61 milliards de dinars détenues auprès de ses clients du secteur public dont les administrations, les institutions et... le privé. Pour le nouveau business plan 2020-2026, Sonelgaz a besoin d'un accompagnement de la part des banques de la place locale à travers, comme c'était le cas par le passé, des crédits à long terme à un taux bonifié avec un différé de paiement. Or, compte tenu de la situation difficile que traverse actuellement le secteur bancaire, il n'est plus aisé pour le groupe de contracter des prêts auprès des institutions financières nationales. Cette nouvelle donne sur le marché a contraint les dirigeants du groupe, à leur tête M. Boulakhras, à réfléchir à d'autres sources de financement y compris celles de l'étranger. Le recours à l'endettement extérieur n'est en effet, point un tabou aux yeux de M. Boulakhras. "Les tarifs de consommation de l'électricité et du gaz qui n'ont pas connu d'augmentation depuis des années et les dépenses considérables de Sonelgaz en investissement ainsi que la situation peu reluisante des banques, font que l'endettement extérieur devient une nécessité pour l'entreprise", a avoué le P-DG de Sonelgaz. C'est, pour lui, l'une des options qui se présente devant la société afin de financer son programme de développement d'ici à 2025-2026. Pour tous ces projets d'envergure, l'entreprise a besoin de cash. Une chose est certaine, l'exécutif de Sonelgaz est en train d'étudier quatre offres, les plus intéressantes et les plus confortables possibles qui seront soumises par la suite au gouvernement. Celle (offre) qui n'exige pas une garantie souveraine de l'Etat semble attirer l'attention des responsables de Sonelgaz. Grâce à cet apport financier, Sonelgaz pourra concrétiser sa transition énergétique tant attendue, en se dotant d'un mix énergétique qui n'utilisera plus les hydrocarbures comme c'est le cas du gaz pour la production de l'électricité. Cela passe impérativement, bien entendu, par l'utilisation des énergies renouvelables. L'opération est déjà enclenchée avec le programme de 5 600 mégawatts (MW) essentiellement en photovoltaïque (centrales solaires) dont les coûts ont enregistré une nette baisse. Des centrales photovoltaïques ont été déjà installées dans 14 wilayas pour une puissance totale de près de 400 MW.