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À tout jamais…
96e partie
Publié dans Liberté le 08 - 01 - 2020

Résumé : Kamélia tente de convaincre son mari de leur revenir car ils sont maintenant deux à le réclamer. Idir lui confie ne plus être l'homme qu'elle a connu. Elle maudit Tewfik qui aura réussi à les briser. Idir ne dort pas sans somnifère. Il part avec son père, la laissant en larmes. Fathma trouve qu'il s'apitoie trop sur son sort et que cela arrange sa famille qui veut le garder sous sa coupe. Mais il est à peine parti qu'il l'appelle…
- Mets le haut-parleur ! la prie Fathma en lui remettant son portable en main, une fois qu'elle a ouvert la porte de la salle de bain. Laisse-moi entendre ce qu'il n'a pas osé te dire en face !
Mais Kamélia refuse. Elle décroche tout en se rendant dans sa chambre. Moh retient Fathma, l'empêchant de la suivre.
- Laisse-les ! Ils ont besoin d'intimité ! C'est à eux deux de recoller les morceaux !
Kamélia ferme la porte et va s'asseoir. Elle se fait toute une joie, à la pensée qu'il appelait pour lui dire qu'il avait pris sa décision et qu'il reviendrait. Son cœur bat à tout rompre, mais il lui semble s'arrêter en entendant une autre voix que celle de son mari. Cette voix lui donne la chair de poule. Elle la reconnaîtrait entre mille !
- Félicitations ma belle ! Notre famille s'est agrandie ! Alors comme ça, tu es maman ! Tu publies des photos de mon fils sur internet ! Mais t'es folle ! Est-ce que je t'ai autorisée à le faire ?
- Tewfik ? Mais comment… Comment peux tu m'appeler ? Tu es en prison ! Comment sais-tu pour mon fils ? Et puis, ce n'est pas ton fils ! Je fais ce que je veux de ma vie !
Le rire à l'autre bout de la ligne la glace.
- Si, si… Il est juste né avec deux mois d'avance !
- T'es fou ! Sors de ma vie ! Ne rappelle plus ! crie-t-elle. Laisse-moi ! Tu as tout détruit sur ton passage ! Qu'est-ce que tu veux de plus ?
- Ce qui me revient de droit ! Tu entends ? Toi et mon fils ! crie Tewfik. Un jour, je viendrais ! Ce n'est pas parce que vous avez déménagé que je ne vous retrouverai pas ! Où que vous allez, je vous trouverai et je vous garderai avec moi ! Vous êtes à moi !
- Non ! Tu ne peux pas me forcer ! J'ai déjà un mari et un enfant ! Tu es toi-même marié et père ! Vas te faire soigner ! crie-t-elle. Si tu tentes encore de me joindre, je vais porter plainte ! Tes menaces ne m'arrêteront pas !
- Ah ! ma chère Kami, moi aussi, rien ne m'arrêtera ! Je te jure d'être comme ton ombre ! Je ne te quitterai plus ! Tu entends ! Toi, moi et notre fils, nous serons unis à tout jamais ! Si Idir ose encore t'approcher, je me chargerai de l'envoyer plusieurs pieds sous
terre !
- T'es fou ! T'es fou ! crie-t-elle en jetant son portable contre le mur. Laisse-moi tranquille !
Ses parents accourent, alertés par ses cris.
- Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'il t'a dit qui t'a mis dans cet état ? l'interroge Moh en la prenant par les bras pour qu'elle le regarde. Raconte ! Que t'a dit Idir ?
- Rien ! Ce n'est pas lui !
- Alors qui ?
- Il sait tout de moi, de ma vie ! Il ne me laissera jamais tranquille ! Quelqu'un lui dit tout ! Il est au courant de tout ! Il croit qu'Adem est son fils ! Il…il…
- Mais qui croit quoi ? s'emporte sa mère. Qu'est-ce que tu racontes ? Explique-nous !
- Tou… Tewfik… C'est lui qui a appelé !
- Impossible ! Il ne peut pas appeler de la prison ! dit Moh. Et puis, il n'a pas ton numéro ! Et personne ne sait où on est ! Tu as dû mal comprendre !
Mais Kamélia secoue la tête avant d'éclater en sanglots. Non, c'est bien lui et elle sait qu'il allait faire de sa vie, un enfer ! Même depuis la prison, il la terrorisait !

(À SUIVRE)
T. M.
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