Des millions d'Indiens ont fait grève hier, afin de protester contre la politique gouvernementale, générant un véritable chaos dans le secteur des transports, selon les syndicats. Cette action visait à dénoncer ce que les syndicats désignent comme une politique menée "à l'encontre des travailleurs et du peuple" par le Premier ministre indien Narendra Modi. Les syndicats entendaient notamment dénoncer la récente privatisation d'entreprises publiques et de ressources naturelles et réclamer une augmentation du salaire minimum et des retraites. Des paysans et des étudiants se sont joints aux manifestations auxquelles avaient appelé dix syndicats affirmant représenter au total 250 millions de personnes. Les protestataires ont notamment bloqué des routes et des voies ferrées. Les services de bus et de trains ainsi que les banques détenues par l'Etat ont été les plus touchés par le mouvement de grève national, organisé en dépit des avertissements du gouvernement sur les "conséquences" auxquelles s'exposaient les personnes y prenant part. Le gouvernement a menacé les grévistes de retenues sur les salaires et de sanctions disciplinaires. Dans l'Etat du Bengale occidental, les grévistes s'en sont pris à des voies ferrées et aux routes principales. Ils ont brûlé des pneus sur une grande artère de la capitale Calcutta. Les manifestants brandissaient des drapeaux rouges à travers la mégapole. La police a affirmé qu'il y avait eu quelques "affrontements" entre partisans et opposants à la grève, à Calcutta ainsi que dans d'autres régions. Les Etats de Bihar et Odisha (est), de Maharashtra (ouest) de Haryana (nord) et de Kerala et Karnataka (sud) ont également été touchés par ce mouvement. Certains employés, travaillant pour des entreprises appartenant à l'Etat dans le secteur du pétrole et du charbon, se sont joints à la grève. Les partis d'opposition ont soutenu les grévistes.