Le bureau de la Confédération des syndicats algériens (CSA) a élu, hier, à l'unanimité de ses membres, un nouveau coordinateur en la personne de Meziane Meriane, l'actuel coordinateur national du Syndicat national des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest). La nomination de M. Meriane à ce poste intervient dans une conjoncture marquée par une disponibilité du gouvernement au dialogue. Un dialogue auquel des syndicats du secteur de l'éducation pourraient ne pas souscrire. Joint hier, Boualem Amoura, SG du Satef, a affirmé : "Nous sommes dans le hirak et en même temps, il y a des gens en prison. Donc, il est très difficile d'aller discuter avec un système qui refuse de libérer des Algériennes et des Algériens." D'où, a-t-il souligné, la nécessité de mesures d'apaisement que le pouvoir devrait prendre avant l'entame du dialogue. En effet, la question du dialogue politique et social, qui a figuré en bonne place dans l'ordre du jour de cette réunion, a été mise à profit par les représentants des syndicats membres de la CSA pour réitérer leurs exigences de mesures d'apaisement avant de répondre à l'offre de dialogue politique. "On ne peut pas aller au dialogue sans qu'il y ait des préalables", a indiqué le secrétaire général du Satef qui cite, entre autres, "la libération de tous les détenus d'opinion et politiques, l'ouverture du champ médiatique, le respect des libertés individuelles et collectives, notamment la liberté de manifester, la levée des entraves à la liberté de l'exercice syndical, puisqu'ils continuent de refuser de nous octroyer l'agrément en dépit de l'instruction du Bureau international du travail (BIT)". S'agissant du dialogue social, la CSA a décidé de reprendre langue avec les différents départements ministériels, dans le cadre de réunions bilatérales, pour étudier les problèmes des travailleurs et pour la prise en charge des différents dossiers déjà soulevés, à savoir la retraite anticipée, le code du travail et le pouvoir d'achat.