La répression meurtrière menée par les forces de l'ordre irakiennes contre les manifestants a fait 669 morts depuis le début du mouvement de contestation, le 1er octobre 2019. Ce nouveau bilan a été révélé, lundi, par le Centre de documentation irakien sur les crimes de guerre, a rapporté la presse irakienne. Il précise par ailleurs que le nombre de blessés lors des manifestations a atteint 25 000, tandis que le nombre de détenus a dépassé la barre des 2800. Selon la même source, le plus grand nombre de manifestants tués a été enregistré dans la capitale Bagdad, où 394 personnes ont trouvé la mort, tandis que le nombre de blessés recensés est de 18 728 et de 1088 concernant les détenus. Le gouvernorat de Dhi Qar, dans le Sud, vient en deuxième position où 105 manifestants ont été tués et 1700 personnes blessées, alors que le nombre des détenus a atteint 526, selon la même source. Viennent ensuite les villes de Diwaniya et de Nadjaf qui enregistrent respectivement 422 et 401 morts. Malgré cette répression féroce, dénoncée à l'international, le mouvement de protestation en Irak ne connaît aucun répit. Hier, les rues de Bagdad ont de nouveau accueilli des centaines de manifestants déterminés à faire partir la classe politique dirigeante, accusée de corruption et d'incompétence. Selon des médias locaux, quelques échauffourées ont éclaté dans l'après-midi d'hier quand les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser les protestataires. À Bassora, les étudiants ont encerclé le commissariat de police pour exiger la libération des détenus, des étudiants pour la plupart, arrêtés ces derniers jours. Une forte mobilisation a eu lieu également à Kerbala, dans le Sud, où les manifestants ont coupé les principaux axes routiers de la ville en promettant de ne pas quitter la rue jusqu'à satisfaction de toutes les revendications du mouvement populaire.