Les pays signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien sont convenus d'une réunion de conciliation avec Téhéran "en février" afin de préserver l'accord malgré le retrait des Etats-Unis, a annoncé hier le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell. "La prochaine réunion de la commission mixte aura lieu en février", a indiqué sans plus de précisions M. Borrell, une semaine après la décision des pays européens signataires (Allemagne, France et Royaume-Uni) de lancer une procédure contre Téhéran pour violation de ses engagements. Les autres signataires sont la Chine et la Russie. Lundi, l'Iran a menacé de se retirer du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en réaction à la décision des trois pays européens de déclencher un mécanisme de règlement des différends (MRD) contre la République islamique. Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que la décision des Européens n'avait "pas de base légale" et a affirmé que, s'ils prenaient des mesures supplémentaires, "le retrait de l'Iran du TNP serait envisagé", selon le site internet du Parlement iranien. Conclu en 1968, le TNP est considéré comme la pierre angulaire de l'ordre nucléaire mondial. L'accord de Vienne, qui limite drastiquement les activités nucléaires iraniennes, menace de voler en éclats depuis que le président américain Donald Trump s'en est retiré unilatéralement en 2018, avant de rétablir de lourdes sanctions économiques contre l'Iran. Depuis mai 2019, l'Iran s'est affranchi d'engagements pris dans le cadre du texte, en riposte aux sanctions américaines et à l'incapacité des pays européens à les contourner, selon lui. "Si les Européens reviennent à leurs engagements, l'Iran cessera aussi de réduire ses engagements, mais s'ils continuent sur la même voie (...) nous avons différentes options", a redit M. Zarif. R. I./Agences