La mobilisation pour ce 49e vendredi est restée intacte dans la ville de Zighoud-Youcef puisque des centaines de manifestants ont convergé comme de coutume, vers le centre-ville pour scander encore que le peuple est souverain pour revendiquer un état civil et non militaire. Ils ont scandé et même brandi des pancartes où était écrit "Souveraineté au peuple, période de transition". Durant la longue marche le long de l'avenue principale, les hirakistes ont réitéré les slogans phare appelant à un Etat épris de justice et de liberté mais, actualité oblige, ils ont beaucoup plus exprimé leur détermination à faire avorter cette nouvelle tentative de faire passer l'exploitation du gaz de schiste. Ils ont alors scandé : "On l'a déjà dit, pas de gaz de schiste, allez le creuser à Paris". Ils ont exprimé leur détermination à continuer à lutter pour faire tomber "Ennidam", un système qui profite aux bandits qui veulent maintenir le statu quo. Ils ont repris en force le slogan de ""Yetnahaw gaâ". Ils n'ont cessé d'appeler à la libération des détenus dont Karim Tabbou à qui un grand hommage a été rendu en scandant : "Allah Akbar Karim Tabbou, chaâb ihabou Karim Tabbou" (Dieu est grand, le peuple aime Karim Tabbou), et en brandissant des posters des détenus d'opinion. Ils ont aussi scandé "Libérez les otages". Un groupe a aussi appelé à laisser Ali Belhadj prier. Ils ont ciblé de nouveau les généraux, en scandant "Les généraux à la caserne" mais aussi la presse par le slogan "Sahafa, ya chiatine", tout en appelant à l'unité nationale en scandant "Les Algériens khaoua, khaoua, chaâb twahed ya khaouana". Cette marche a failli dégénérer lorsque des policiers en civil ont interpellé deux personnes avant de réaliser que ce n'étaient que des pickpockets qui s'étaient faufilés dans la foule. Les hirakistes se sont dispersés en scandant "Bonne année ya el hirak, bonne année" et "Le 22 février à El-Mouradia".