De nombreux Skikdis ont renoué avec la contestation pour ce 35e vendredi de ce grand mouvement pacifique en réinvestissant le centre-ville pour signifier au pouvoir en place qu'ils ne seront pas au rendez-vous électoral du 12 décembre. Des slogans en relation avec le refus des élections comme "Makanch intikhabet fi dal el-îssabet" (Pas d'élection sous l'égide des bandits). Les manifestants ont exprimé leur opposition au bradage de la ressource principale du pays déniant le droit au gouvernement et au Parlement considérés comme illégitimes, de statuer sur l'avenir économique du pays. Ils l'ont crié haut et fort en scandant : "Ba3ouha el-khaouana" (Ils l'ont vendue les traîtres) et de scander : "Echaâb houa erraïs" (Le peuple président). Les Skikdis n'ont pas non plus oublié le symbole du hirak local, Messaoud Leftissi, incarcéré depuis presque 4 mois, pour avoir porté l'emblème amazigh. Une pancarte avec la photo du jeune hirakiste avec la mention "Libérez Messaoud Leftissi, libérez les détenus d'opinion" a été brandie par un groupe qui n'a pas cessé de réclamer sa libération ainsi que celle des détenus d'opinion tout le long de cette marche qui, comme d'habitude, a sillonné l'artère principale du centre-ville, allant des Allées du 20-Août-1955 jusqu'à la place du 1er-Novembre en passant par Les Arcades.