Des centaines de Libanais et de réfugiés palestiniens ont manifesté hier près de l'ambassade américaine à Beyrouth pour dénoncer "l'accord de la honte", en référence au plan Trump sur le conflit israélo-palestinien. Brandissant des drapeaux palestiniens ou du parti communiste, les manifestants se sont rassemblés sur une avenue menant à l'ambassade, bouclée par des fils barbelés et un barrage de la police antiémeute, dans la localité d'Awkar, au nord de Beyrouth. Les manifestants ont tenté d'enlever les barbelés, sans provoquer d'accrochages majeurs, ont rapporté des médias. "Pas de légitimité pour l'occupant", "Ni négociation ni dialogue", "L'accord du siècle ne passera pas", ont scandé les protestataires, fustigeant les Etats-Unis et Israël. Le président américain, Donald Trump, a dévoilé mardi un plan de paix fondé sur une solution à "deux Etats", mais accordant à Israël nombre de concessions, parmi lesquelles la reconnaissance de Jérusalem comme "capitale indivisible". L'initiative a été rejetée en bloc par les Palestiniens et la Ligue arabe. Samedi, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé la rupture de "toutes les relations", y compris sécuritaires, entre l'Autorité palestinienne, d'une part, et Israël et les Etats-Unis, d'autre part, lors d'une réunion extraordinaire de la Ligue arabe sur le projet de paix américain qui continue de susciter la controverse à travers le monde. "Nous vous informons qu'il n'y aura aucune sorte de relation avec vous (Israéliens, ndlr) ainsi qu'avec les Etats-Unis, y compris en matière sécuritaire, à la lumière" du plan américain, qui est une "violation des accords d'Oslo" signés avec Israël en 1993, a dit le président de l'Autorité palestinienne au Caire.