"Nous avons convenu de tenir deux autres réunions samedi 8 février et lundi 10 février. La question sera abordée, mais il est peu probable que nous la tenions le 22 février. Le délai est très court", a précisé notre source du PAD. Après la réussite de leurs assises tenues le 25 janvier dernier au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie qui a vu la participation de quelque 400 personnes, les représentants des partis (FFS, RCD, PST, PT, RCD et UCP) et organisations (la Laddh, entre autres) constituant le Pacte de l'alternative démocratique (PAD) se sont réunis, hier, au siège du Front des forces socialistes (FFS) pour faire une évaluation de leur dernière grand-messe et en dessiner des perspectives. "Il y avait une forte participation à nos assises sans compter la cinquantaine d'intervenants ayant pris la parole", s'est félicité un des participants à la réunion d'hier. Et d'ajouter : "C'est la seule initiative politique visible sur la scène politique nationale en dehors de la feuille de route du pouvoir. Et elle a suscité de l'intérêt malgré certaines réactions." Une chose est sûre, les forces composant le PAD font un bilan positif de leurs assises. Dans la plateforme distribuée aux participants à ses assises, le PAD a clairement mentionné que celles-ci "sont une étape d'un processus ouvert d'organisation des forces de la révolution en prélude à une conférence nationale vouée à la conception et à la mise en place de la transition démocratique et du processus constituant souverain". Qu'en est-il de la date de la tenue de la conférence nationale qu'ils comptent organiser ? "Nous avons convenu de tenir deux autres réunions samedi 8 février et lundi 10 février. La question sera abordée, mais il est peu probable que nous la tenions le 22 février. Le délai est très court", a précisé notre source. Autre chose : les animateurs du PAD comptent tenir une assemblée générale pour voir comment associer toutes les personnes ayant pris part aux assises à leur démarche. "Nous allons décider comment faire et dans quel cadre", a affirmé la source. La conviction des animateurs du PAD est que "l'organisation autonome et le rassemblement durable des forces de la révolution populaire sont la voie idéale pour mener à la victoire de la citoyenneté". Pour eux, "un processus autonome de concertations multiples et tous azimuts, mené de manière systématique et ordonné, permettra de dégager des consensus politiques et des espaces organisationnels collégiaux adaptés aux exigences de la révolution". C'est pourquoi ils multipliaient les efforts pour réunir la grande famille progressiste convaincue de la justesse du choix de se donner un cadre autonome du pouvoir à même d'offrir "un aboutissement démocratique au hirak". "La rupture avec le système en place exige l'organisation d'une période de transition démocratique à même de satisfaire les aspirations légitimes du peuple algérien. Cette solution reste de l'ordre de la nécessité pratique et historique. Elle permettra un assainissement institutionnel, juridique et politique préalable à l'exercice effectif de la souveraineté populaire par le suffrage universel libre et transparent", ont-ils clairement signifié dans leur plateforme, non sans préciser que "la période de transition sera vouée à la mise en place consensuelle d'un processus constituant souverain destiné à déconstruire les fondements de l'autoritarisme politique et à refonder l'Etat pour consacrer une nouvelle république démocratique et sociale".