Les éléments arrêtés étaient en formation paramilitaire depuis quelques semaines dans la région de Aïn Barbar l L'opération de ratissage se poursuit toujours sur les monts de l'Edough. Les services de sécurité, qui continuaient les opérations de déblaiement à l'aide d'engins, ont pu coincer les cinq terroristes tunisiens en formation paramilitaire depuis quelques semaines, selon leurs propres aveux. Cinq terroristes étrangers, tous de nationalité tunisienne, ont été arrêtés, mercredi dernier, au lieu dit Rihana, une plage encore à l'état sauvage, située à quelques kilomètres du village côtier de Aïn Barbar, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Annaba, par les forces sécuritaires combinées, en ratissage depuis près de deux semaines dans les monts de l'Edough, apprend-on de sources proches des opérations. Un important groupe terroriste était, ce jour-là, encerclé dans cette zone, très boisée et totalement minée par les sanguinaires de l'“émir” de l'Edough, Mezhoud Mohamed Tahar alias Khouheib Aboumaad. Les services de sécurité, qui continuaient les opérations de déblaiement à l'aide d'engins, ont pu coincer les cinq terroristes tunisiens en formation paramilitaire depuis quelques semaines, selon leurs propres aveux. Les autres éléments terroristes, les seuls à connaître l'emplacement des mines artisanales implantées sur les lieux, ont réussi dans l'obscurité à échapper au cordon sécuritaire. Deux militaires, qui participaient à cette opération, ont été blessés à la suite de l'explosion d'une bombe artisanale à aiguilles. Ils sont actuellement sous contrôle médical au CHU Ibn-Rochd de Annaba, signale la même source. Il est important, cependant, de rappeler que ce n'est pas la première fois que des terroristes étrangers sont arrêtés à Annaba. Six terroristes islamistes, également Tunisiens, qui se faisaient passer pour des étudiants, ont été arrêtés, il y a quelques mois seulement, dans une belle résidence du quartier chic de Sainte-Thérèse à la cité Saint-Cloud de Annaba, par les éléments de la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale. Les terroristes tunisiens étaient sur le point de rejoindre les groupuscules du GSPC activant dans les monts de l'Edough. Au mois de juin dernier, ce sont des éléments de la Police judiciaire de la Sûreté de la wilaya de Annaba, en collaboration avec les services d'Interpol, qui ont démasqué un réseau d'Al-Qaïda composé de six Yéménites, des étudiants à l'université de Sidi-Amar. Le chef de ce réseau, installé depuis 1991 à Annaba et préparant un doctorat en chimie, occupait un appartement hors de l'enceinte universitaire appartenant à une émigrée algérienne résidant en France. Les membres de ce réseau pirataient une ligne téléphonique, dont le montant des communications faites à partir de celle-ci s'élève à un milliard deux cent millions de centimes pour une durée d'un mois seulement. Toutes les communications étaient destinées à des correspondants non identifiés résidant au Liban, au Pakistan, en Inde, en Afghanistan, en Egypte, en Syrie, en Arabie Saoudite, en France et surtout en Angleterre et aux Etats-Unis. Aujourd'hui, et face à la pression aussi bien aérienne que terrestre des forces de sécurité, les éléments de la horde sauvage ont perdu beaucoup de localités des monts de l'Edough conquises durant la dernière décennie. Chaque jour, l'étau se resserre de plus en plus sur les islamistes armés, retranchés ainsi avec femmes et enfants dans les zones de Kaf Rekhrekh, Ech'heïba, Sidi Boumediène, réputées pour leur relief très accidenté. B. Badis