Selon l'ONU, le nombre élevé de combattants terroristes étrangers qui se sont rendus en Irak et en Syrie – estimé entre 20 000 et 27 000 personnes – continue de représenter une menace aiguë à court, moyen et long termes. Le chef du contre-terrorisme de l'ONU, Vladimir Voronkov, a appelé le Conseil de sécurité et les Etats membres de l'organisation à renforcer leur unité face à la "menace persistante" que représentent les groupes terroristes sous toutes leurs formes, à leur tête l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech) et à rapatrier leurs ressortissants qui leurs sont affiliés dans le respect du droit international. Même si Daech a perdu sa place forte en Syrie en mars 2019 ainsi que son leader al-Baghdadi en octobre de la même année, "le groupe demeure au centre de la menace terroriste transnationale", a rappelé le chef du Bureau du contre-terrorisme des Nations unies (Unoct), Vladimir Voronkov, lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité, vendredi soir. M. Voronkov a exhorté le Conseil de sécurité et les Etats membres de l'ONU "à maintenir et à réaffirmer leur unité face à la menace persistante que représentent Daech également connu sous le nom d'Etat islamique en Iraq et au Levant (EEIL), Al-Qaïda, les groupes affiliés et le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations". Le chef du contre-terrorisme de l'ONU a également appelé à rester "vigilant face à Daech qui cherche toujours à resurgir sur le terrain et sur internet". Selon l'ONU, le nombre élevé de combattants terroristes étrangers qui se sont rendus en Irak et en Syrie – estimé entre 20 000 et 27 000 personnes – continue de représenter une menace aiguë à court, moyen et long termes. "La situation des combattants de Daech et des membres de leur famille associés dans les centres de détention et de déplacement en Irak et en Syrie s'est aggravée. Leur sort reste un défi majeur pour la communauté internationale", a encore indiqué M. Voronkov, soulignant que "le groupe terroriste s'est attelé à les libérer". "Entre-temps, la plupart des Etats membres n'ont pas encore assumé la responsabilité du rapatriement de leurs ressortissants", a déploré le haut responsable onusien. M. Voronkov a, en outre, exhorté les Etats membres à "assumer leur responsabilité principale à l'égard de leurs ressortissants en termes de protection et de rapatriement", rappelant que "des stratégies de poursuites judiciaires, de réadaptation et de réinsertion tenant compte de l'âge et du sexe des ressortissants doivent également être entreprises, conformément à toutes leurs obligations en vertu du droit international, y compris les droits de l'homme, le droit humanitaire et le droit des réfugiés". "La menace continue de la radicalisation terroriste sur internet et les attaques perpétrées sous l'inspiration de Daech par des acteurs isolés sont également préoccupantes", a-t-il dit. Le Secrétaire général adjoint de l'ONU a également rappelé que la situation est "préoccupante en Afrique, où les violences liées à l'Etat islamique en Irak et au Levant et à Al-Qaida sont en hausse", notant que le groupe terroriste nigérian Boko Haram dans le bassin du lac Tchad "renforce ses liens avec l'Etat islamique dans le Grand Sahara". En Europe, la libération prévue cette année d'environ 1000 condamnés liés au terrorisme est également une source d'inquiétudes pour l'ONU.