Différentes contraintes sont venues renvoyer à des échéances ultérieures la réception de ces deux projets. Deux semaines après sa prise de fonctions à la tête de la wilaya de Jijel, Abdelkader Kelkel se met à faire un état des lieux de certains projets en souffrance. Dans sa sortie sur le terrain à la fin de la semaine passée, il est allé s'enquérir de la situation du pôle universitaire d'El-Aouana et d'un hôpital de 60 lits à Ziama Mansouriah. Les deux infrastructures sont en souffrance depuis 2014, date à laquelle les travaux de leur réalisation ont été lancés sans être achevés dans les délais impartis. Différentes contraintes sont venues renvoyer à des échéances ultérieures et jamais précisées leur réception. D'abord, c'est à El-Aouana, sur un site offrant une large vue sur la mer, que le projet de ce qui est appelé à Jijel le troisième pôle universitaire accuse un grand retard. Plusieurs ex-responsables, dont des walis qui étaient en poste à Jijel, l'avaient déjà visité par le passé sans que son chantier connaisse une quelconque évolution. Pour rappel, ce pôle universitaire est l'un des plus importants projets structurants dont a bénéficié la wilaya de Jijel avant d'enregistrer ce retard dans son exécution. À Ziama Mansouriah, le wali s'est enquis de près d'un autre projet accusant à son tour un grand retard dans sa réalisation. Il s'agit d'un hôpital de 60 lits, qui tarde à être livré, au grand dépit de la population locale qui attend avec impatience sa mise en service. Le projet de cet hôpital est le seul à être lancé dans la wilaya de Jijel depuis de longues années. Il est prévu pour renforcer les capacités d'accueil dans le milieu hospitalier dans une wilaya qui a vu plusieurs projets d'hôpitaux gelés. Pour une même capacité de 60 lits, deux projets d'hôpitaux ont été gelés à Chekfa et Belghimouze, à la faveur des mesures restrictives prises par le gouvernement en 2014 pour faire face au tarissement des ressources de financement. À Taher et Jijel, c'est également le même sort qui a été réservé à deux hôpitaux de 250 lits chacun, tandis qu'une structure hospitalière psychiatrique prévue pour la réalisation à El-Milia n'est plus évoquée. Cette situation a fait que les établissements hospitaliers existants sont débordés de malades. Souvent, faute de lits, c'est sur les chaises et les tables de consultation des services des urgences médicales que des patients hospitalisés passent la nuit en attendant que des places se vident dans les services hospitaliers. Le nouveau wali est justement attendu sur ce dossier pour débloquer la situation de gel de ces projets d'hôpitaux.