Dix-neuf pays du bassin méditerranéen seront présents à la 3e édition du festival du court métrage de Tanger, qui se veut un espace d'échange et de création. Organisé par le Centre de la cinématographie marocain, la 3e édition du festival du court métrage méditerranéen de Tanger aura lieu du 10 au 16 septembre prochain. Cette nouvelle édition, organisée dans la capitale du Détroit, à l'image de Clermont-Ferrand, capitale du court en France, confirme l'importance du court métrage comme genre cinématographique à part entière qui a permis l'émergence de jeunes réalisateurs qui figurent aujourd'hui parmi les grands hommes du cinéma mondial. Loin des enjeux purement commerciaux, le rendez-vous est avant tout une occasion d'échange et de rencontre entre de jeunes cinéastes passionnés. Le court étant un genre cinématographique porteur d'espoir et d'ambitions de faire du cinéma avec les moyens du bord. Désormais annuel, le festival regroupera cette année en sélection officielle 43 films, plus de 19 pays et sera marqué par la projection de quelque 50 films marocains produits depuis la précédente édition. Les films en compétition se disputeront, outre le grand prix du festival, le prix spécial du jury, le prix de la meilleure œuvre, le prix de la meilleure interprétation féminine et meilleure interprétation masculine et le prix mention spéciale du jury. La commission de jury se compose du président, le réalisateur Jean-François Amiguet, cinéaste suisse et auteur, notamment d'un magnifique Au sud des nuages (2005), Mouna Fettou, actrice, et Michel Demopoulos, critique de cinéma et cinéaste. Une pléiade de professionnels et 65 invités, des deux rives de la Méditerranée, seront présents au festival, qui se veut un espace de dialogue et d'échange entres les jeunes espoirs du cinéma méditerranéen. Ainsi, des jeunes du Maroc, d'Algérie, d'Albanie, du Portugal, de l'Espagne, de la Tunisie..., représentant différentes formes de création, se retrouveront pour la troisième année consécutive à Tanger pour échanger leurs expériences. La manifestation cinématographique, qui en est à sa troisième édition, “revêt un caractère artistique, culturel et promotionnel d'envergure”, soulignent ses organisateurs. Parmi les films en compétition figurent Chemise blanche, cravate noire, du réalisateur marocain Yassine Fennane, Presque un rêve, du Tunisien Khaled Barsaoui, Pilala, du Grec Theo Papadoulakis, Deux jours, trois jours, de la Libanaise Karoline Abou Zaki, Close, du Portugais De Pedro Pinho, La culpabilité de l'alpiniste, du réalisateur espagnol De Daniel Sanchez Arevalo, et Les fleurs d'une nuit d'hiver, d'Ervib et Ibrahim Mucaj d'Albanie. Cette troisième édition sera également marquée par des projections en plein air ; une caravane d'une dizaine de courts métrages sillonnera la ville. “Le court métrage dans la cité” est le principe qui guide ce choix qui englobe également un programme pour les maisons de jeunes. Une table ronde qui réunira les représentants de grands festivals internationaux du court métrage, pour débattre de l'impact des manifestations consacrées au court métrage sur le développement de cinématographies nationales, est également au programme. W. L.