Entre 250 et 300 travailleurs appartenant au Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) ont observé, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer leurs conditions socioprofessionnelles précaires et interpeller les autorités nationales sur la nécessité d'ouvrir le débat pour parvenir à un règlement juste de ce dossier qui concerne des milliers de personnes dont 2 500 pour la seule wilaya d'Oran. "La situation de ces travailleurs, dont la majorité perçoit des rémunérations variant entre 16 500 et 19 000 DA, est intenable. Qui peut vivre avec de tels salaires ?", s'est interrogé Bekhadda Mohamed, responsable régional du syndicat autonome. La grève a été largement suivie à travers l'ensemble des établissements scolaires et même au niveau de la direction de l'éducation et suite à laquelle, un sit-in a été organisé hier devant le siège de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. À l'issue de cette action de protestation, une délégation du bureau de wilaya du SNCCOPEN a été reçue, hier par le secrétaire général de la wilaya, et auquel, ils ont remis leur plateforme de revendications. Ils exigent la satisfaction de leurs revendications d'ordre socioprofessionnel dont une revalorisation salariale. Mais la revendication phare est l'exigence de l'intégration de bon nombre de travailleurs. À ce sujet, ils affirment que le processus d'intégration promis n'est pas enclenché. "On nous dit que le processus concernera dans un premier temps les contractuels en poste avant 2008. Or, nous comptons parmi nous des contractuels en poste depuis 2005". À Bouira les protestataires resteront devant le siège de la wilaya toute la matinée, sans pouvoir voir le wali. Dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, la grève s'est poursuivie, hier, avec un sit-in devant le siège de la wilaya. Le taux de suivi au deuxième jour a été, selon le président du bureau de wilaya du syndicat, Khelil Fethallah, de 78%, un chiffre bien loin de celui avancé par la Direction de l'éducation, soit 7,53%. À Bordj Bou-Arréridj, les grévistes ont organisé un sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de cette frange et la révision à la hausse des salaires. Selon le coordinateur du SNCCOPEN, le taux de grève dépasse largement les 90% au deuxième jour. Selon un syndicaliste, le taux de suivi de la grève a été de 55% au premier jour et de 65% le lendemain, dans la wilaya de Skikda. Ce taux a atteint 80% dans la wilaya de Jijel. Dans le sillage de ce mouvement, des syndicalistes ont été reçus par le directeur de l'éducation, qui a été informé "des pressions exercées sur les grévistes par certains directeurs pour les dissuader de prendre part à cette grève", selon une déclaration du premier responsable de ce syndicat. Seule la wilaya de Sétif fait exception, où le taux de suivi était mitigé. En effet, selon le secrétaire général de la direction de l'éducation de la wilaya de Sétif, Ahmana Athmène, sur les 10 317 agents et travailleurs des corps communs exerçant dans les 233 collèges d'enseignement moyen et 102 établissements du secondaire, seulement 633 personnes ont répondu au mot d'ordre du syndicat.