Une centaine de travailleurs affiliés au Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN), ont observé hier matin un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Dans une déclaration rendue publique, les protestataires réclament notamment "la révision du statut général et du régime indemnitaire des corps communs et des ouvriers professionnels, l'annulation des articles 22 et 19 du statut du code du travail de la Fonction publique, le parachèvement de la situation des laborantins à savoir une indemnité et une prime sur 40% et enfin, la nécessité d'associer le syndicat à la gestion des œuvres sociales, en incluant deux postes permanents". Selon les indications du président local du SNCCOPEN à Tizi Ouzou, Mohand-Arezki Hallou, "nous avons appelé à deux journées de grève dont le taux de suivi est de 56% puis à un sit-in devant le siège de la wilaya afin de réitérer nos revendications et dénoncer aussi les pressions exercées par certains directeurs d'établissement contre les ouvriers grévistes. Nous estimons que les pouvoirs publics n'ont pas respecté tous les droits des ouvriers exerçant dans le secteur de l'éducation, c'est pourquoi nous demandons l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de ces travailleurs notamment sur le plan salarial", indique-t-il. À Béjaïa, au troisième jour de leur mouvement de grève, les corps communs et les ouvriers professionnels de l'éducation nationale ont observé, hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya de Béjaïa. Une protestation initiée par le SNCCOPEN. L'action a été décidée par le conseil national dudit syndicat lors de sa réunion, tenue à Souk-Ahras, les 10, 11 et 12 de ce mois. Les syndicalistes du bureau de wilaya ont pris la parole pour "réitérer leurs revendications socioprofessionnelles" et appeler à "rester mobilisés jusqu'à leur satisfaction". Au plan local, le bureau de wilaya du SNCCOPEN a tenu une réunion, selon Omar Hayoune, l'organique du bureau de wilaya, avec le directeur de l'académie. Ce dernier aurait pris les engagements visant à prendre en charge leurs requêtes. "Il reste le versement des salaires dans les délais", nous déclarera-t-il. Notons enfin, que cette grève n'a pas été sans conséquence sur la scolarité des enfants dans les établissements, pourvus notamment de cantines scolaires, car le mouvement de grève a été massivement suivi.