Cette augmentation notable du nombre des exposants reflète quelque part la nouvelle tendance de la politique nationale qui se tourne de plus en plus vers une économie alternative par rapport aux hydrocarbures. La 11e édition conjointe du Salon international du tourisme, des voyages et des transports et celui des équipements et services pour hôtels et restauration (Siaha) s'est ouvert hier au Centre des conventions d'Oran pour s'étaler jusqu'à samedi prochain. Au total, ce sont 298 exposants (25% de plus que l'an dernier) de plusieurs pays qui se sont donné rendez-vous à ce carrefour devenu incontournable de la vitrine touristique de l'Algérie, selon une source d'Astra Communication, la société organisatrice de ce salon. Des pavillons classiques tels que ceux du Maroc, de la France, de la Turquie ou encore de l'incontournable Tunisie, mais aussi des pays exotiques à l'image de la Tanzanie et de l'Ethiopie, sont présents à cette 11e édition. Cette augmentation notable du nombre des exposants reflète quelque part la nouvelle tendance de la politique nationale qui se tourne de plus en plus vers une économie alternative par rapport aux hydrocarbures. Parmi ces stands, beaucoup d'investisseurs notamment dans les hôtels, puisqu'Oran est en train de devenir le nouveau pôle touristique et hôtelier particulièrement avec la perspective des Jeux méditerranéens de 2021. Si l'objectif de ce salon est, pour les organisateurs, de promouvoir la destination Algérie et de réunir les équipementiers et les hôteliers au même endroit, l'actualité sanitaire mondiale risque de rattraper tout le monde pour peu que la pandémie se déclare officiellement. Une réalité qui n'inquiète pas réellement pour le moment les professionnels du secteur, mais qui risque d'impacter négativement leur business. Pour Mounir Bechiri, manager du groupe Batonia, présent dans plusieurs régions du pays et dont les deux destinations phare sont l'Egypte et la Turquie, il faut attendre l'évolution de l'épidémie du coronavirus pour se prononcer. "Pour le moment, personne ne peut prévoir ce qui va se passer, mais si pandémie il y a, cela sera difficile pour tout le monde", explique-t-il. Chaïb Draâ, le directeur marketing et des relations extérieures à l'agence Conquête Voyages, basée à Tlemcen, a un tout autre avis quant à cette question. "Chaque année, on assiste à un événement et je ne pense pas que ce fléau va influer sur le rendement du tourisme en Algérie." Il précise que le virus a touché la Chine "qui n'est pas une destination touristique par excellence des Algériens". Selon lui, ancien cadre du tourisme dans les années 80, période faste du tourisme algérien, le plus important est de valoriser le volet de la formation. "Il faut revoir les prix et la formation pour concurrencer nos voisins et surtout inculquer le bon accueil aux stagiaires", préconise-t-il.