Le magistrat instructeur près le tribunal de Bordj Bou-Arréridj a décidé, hier après-midi, de requalifier l'affaire de Brahim Laâlami de criminelle en correctionnelle et d'ordonner sa libération immédiate, mais l'activiste n'a pu retrouver la liberté, le procureur de la République ayant fait appel de cette décision. "Brahim Laâlami était poursuivi pour des faits d'obstruction au bon déroulement de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, mais le magistrat instructeur a requalifié les faits en attroupement non armé sans autorisation. Un dossier qui passera donc en correctionnelle", a précisé Me Mounir Gharbi, un de ses avocats. À l'annonce de la décision, les hirakistes et la famille de Brahim Laâlami se sont rendus à la prison pour attendre sa sortie. Notons aussi que dans la matinée d'hier, le procès en appel de Brahim Laâlami a été reporté pour le 9 mars prochain, sur demande de ses avocats. Il avait été condamné, le 5 décembre 2019, à 50 000 DA d'amende pour "outrage à corps constitués", "participation active au mouvement populaire" et "diffamation", suite à une plainte d'un officier de police. Des hirakistes sympathisants, venus de toutes les wilayas du pays, se sont rassemblés, pendant des heures devant la cour, pour soutenir et demander la libération de Brahim Laâlami.