Poursuivis pour "entrave à la tenue du scrutin présidentiel du 12 décembre dernier, attroupement non autorisé, incitation à attroupement non armé, entrave au travail de la commission des élections et possession de drogue à usage personnel", 4 hirakistes, dont Brahim Laâlami, ont été condamnés à 2 mois de prison ferme et 7 autres ont été acquittés, hier, par le tribunal de Zemoura, wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Le juge a rendu son verdict dans la matinée d'hier, prononçant deux mois de prison ferme à l'encontre de quatre hirakistes dont Brahim Laâlami pour attroupement et la relaxe pour tous les autres accusés. Me Mounir Gherbi, membre du collectif d'avocats chargé d'assurer bénévolement la défense des mis en cause, a rappelé que ces derniers avaient été interpellés le 19 novembre 2019 lors d'une manifestation à Djaâfra, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, contre l'élection présidentielle du 12 décembre. Ils ont donc purgé la peine de deux mois et vont retrouver la liberté, à l'exception de Brahim Laâlami qui, lui, est poursuivi dans d'autres affaires. "Brahim Laâlami ne pourra pas sortir car il est poursuivi dans une autre affaire qui est en instruction par le magistrat instructeur du tribunal de Bordj Bou-Arréridj", a tenu à expliquer son avocat qui ajoute que le collectif des avocats va déposer un recours. "Tous les dossiers de Brahim Laâlami, qui était le premier à sortir dans la rue contre le régime Bouteflika, le 13 février 2019, sont politiques et non pas juridiques", tient à préciser Me Mounir Gherbi qui espère voir cesser "l'acharnement" contre cet activiste. "Une demande de liberté provisoire sera déposée, dès mardi (demain : ndlr)", a fait savoir son avocat. Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Zemoura avait requis, la semaine passée, une peine de 8 ans de prison ferme à l'encontre de Brahim Laâlami, 2 ans de prison ferme pour 3 hirakistes et 1 an ferme pour les autres prévenus.