Le "défi" auquel la Grèce est confrontée face à l'afflux de réfugiés est un "défi européen", a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui se rend aujourd'hui à la frontière gréco-turque avec les présidents du Conseil et du Parlement européens, Charles Michel et David Sassoli. "Le défi que doit relever la Grèce est un défi européen", a déclaré hier, au cours d'une conférence de presse, Mme von der Leyen, qui va rencontrer le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. "La Grèce a notre entier soutien", a-t-elle ajouté. À propos de la décision vendredi d'Ankara d'ouvrir ses frontières avec l'Europe et de laisser passer les réfugiés afin d'obtenir un appui occidental en Syrie, la présidente de la Commission a reconnu que la Turquie était "dans une situation difficile en ce qui concerne les réfugiés et les migrants". "Mais ce que nous voyons maintenant ne peut être la réponse et la solution", a-t-elle poursuivi. "Il y a un accord en place, auquel nous nous tenons", a ajouté Mme von der Leyen, évoquant ainsi le pacte migratoire conclu en 2016 avec la Turquie. La Grèce s'est placée dimanche en état d'alerte "maximale" pour protéger ses frontières face à l'afflux de milliers de migrants vers son territoire et a annoncé que toute nouvelle demande d'asile serait suspendue pour ceux y entrant illégalement.