Le directeur de l'Office central de la répression de la corruption (OCRC), Mokhtar Lakhdari, a affirmé, hier à Alger, que la corruption avait connu "une tendance haussière qui rend difficiles les efforts de lutte contre ce phénomène". La lutte contre la corruption "n'est pas chose nouvelle mais elle était un leitmotiv accompagnant toutes les mutations politiques qu'a connues l'Algérie depuis l'indépendance. Toutefois, la réalité démontre que celle-ci (corruption) a connu une tendance haussière et nous n'avons pas réussi à y mettre fin", a fait savoir M. Lakhdari dans une allocution prononcée à l'occasion d'un atelier interactif sur "l'impact de la corruption sur l'exercice des droits de l'Homme", organisé par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), en collaboration avec l'Organisation internationale de la réforme pénale pour la région Mena. "Il est impératif de s'appuyer sur deux éléments essentiels en vue de lutter contre la corruption, à savoir accorder une attention particulière à la revendication populaire de laquelle est issue une volonté politique exprimée dans le discours officiel et considérer la corruption comme une attitude individuelle et non un dysfonctionnement institutionnel", a-t-il ajouté. L'atelier interactif de deux jours sur "l'impact de la corruption sur l'exercice des droits de l'Homme" poursuit ses travaux à huis clos. Outre les thèmes débattus, il sera également question du rôle du magistrat dans la lutte contre la corruption et la restitution des fonds détournés et des mécanismes internationaux modernes de lutte contre la corruption.