Avec une population estimée à 47 560 handicapés, la wilaya d'Oran est considérée comme un pôle important en matière de prise en charge de cette frange de la société particulièrement vulnérable. Outre la perception de substantielles allocations sociales, les handicapés sont également orientés vers des centres d'apprentissage ou vers des entités de production. Dans ce contexte, 3 780 personnes sont employées dans le cadre des activités d'intérêt général (AIG) touchant à divers secteurs socio-économiques, dont ceux liés directement au service tertiaire. Ce programme destiné aux handicapés des deux sexes est inscrit dans les prérogatives du plan de soutien préconisé par l'Assemblée populaire de la wilaya en concertation avec les services de la commune et de la DAS. Selon un responsable de la DAS, 3 104 non-voyants et 1 742 sourds-muets sont régulièrement pris en charge matériellement et financièrement dans le cadre d'un programme spécial. Les services de la protection sociale de la wilaya d'Oran interviennent également dans l'assistance des handicapés mentaux (1 637) et dans la régulation et la gestion des deux foyers pour enfants assistés (filles et garçons) que compte la ville. Au chapitre des pensions de solidarité, 17 640 personnes nécessiteuses ont pu bénéficier de cette aide substantielle allouée par la direction des affaires sociales. Quant aux personnes à charge (7 625), elles ont bénéficié de dons en nature et en argent pour subvenir aux besoins de leurs familles. Par ailleurs, le centre médico-pédagogique pour enfants inadaptés mentaux et l'école de jeunes sourds-muets ont été récemment dotés en équipements modernes adaptés à l'enseignement de cette frange de la société. Enfin, 470 personnes âgées non handicapées sont hébergées au centre de Dar Rahma de Misserghine qui vient d'ouvrir ses portes aux personnes en détresse ou sans domicile fixe comme c'est le cas des mères célibataires. Enfin, la garnison Chaâbane accueille actuellement 247 personnes sans domicile fixe, dont des personnes âgées abandonnées ou chassées par leurs proches… B. Ghrissi