Les recettes de Sonatrach se sont établies, en 2002, à 18 milliards de dollars. La situation politique et économique du pays s'est nettement améliorée. Du coup, les agences de l'OCDE ont décidé de réviser, fin 2002, le risque Algérie à la baisse, c'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Energie, dans son allocution prononcée, hier, à l'occasion de la signature de huit accords multisources. Il paraissait détendu après les rumeurs sur son départ. En clair, le premier responsable du secteur et Pdg de Sonatrach a suggéré par son assurance qu'il reste ministre de l'Energie, malgré le retrait de l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures. C'est de cet ordre (l'amélioration du climat d'investissement) que relève, dira-t-il, la décision prise par l'OCDE de baisser le risque Algérie du niveau 5 au niveau 4. “Il s'agit effectivement plutôt d'une échelle de A à D. Ce sont les agences de l'OCDE qui décident et non pas la Coface. L'Algérie est mieux classée dans cette révision que le Maroc et la Tunisie”, nous explique un responsable financier de Sonatrach. Au regard de l'échelle, il s'agit vraisemblablement de A4 qui correspond à un assez bon risque (échelle : A1, A2, A3, et A4, B, C, D). Les niveaux A1-A4 correspondent au très bon à l'assez bon risque. B, C et D à ce qu'on appelle le “speculative grade”, c'est-à-dire l'investissement risqué. L'Algérie était classée au niveau B. Cette décision a pour impact de diminuer les coûts des primes d'assurances et partant, de baisser les coûts des crédits à l'exportation. L'amélioration de la situation politique et financière a joué. Le ministre de l'Energie a indiqué que les réserves de changes dépassent maintenant les 23 milliards de dollars, soit plus de deux ans d'importations. Il annoncera, en marge de la cérémonie, que les recettes hydrocarbures du pays ont atteint 18 milliards de dollars en 2002. Cette amélioration du risque Algérie ne devra, cependant, pas faire oublier la fragilité de la situation politique et économique actuelle. Il reste, au risque de se répéter, de gros efforts pour consolider le redressement du pays. À défaut, on ne fera miroiter que des mirages. N. R.