Le président de la Fédération internationale de football (Fifa), l'Italo-Suisse Gianni Infantino, a exprimé lundi ses craintes quant au risque d'une récession dans le monde footballistique, en raison de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) qui touche pratiquement l'ensemble de la planète. "La récession ? C'est un risque. Il faut une vision globale de l'impact économique (...) On ne sait pas quand on va revenir à la normalité. Mais regardons l'opportunité : on peut réformer le football mondial en faisant un pas en arrière. Moins de compétitions, mais plus intéressantes. Peut-être moins d'équipes, mais plus équilibrées. Moins de matches pour protéger la santé des joueurs, mais plus combattus. Ce n'est pas de la science-fiction, parlons-en", a-t-il indiqué dans un entretien accordé au quotidien italien La Gazzetta dello Sport. En raison de la pandémie dévastatrice qui touche le monde entier, l'ensemble des championnats ont été suspendus, alors que plusieurs tournois ont été reportés, à l'image de l'Euro 2020 et de la Copa America. Pour le patron de la Fifa, il va falloir "quantifier" les pertes, voir comment "les couvrir" et "faire des sacrifices". "Les équipes bien gérées seront avantagées. On ne repartira pas de zéro, car on est des privilégiés. Mais sauvons tous ensemble le football d'une crise qui risque d'être irréversible." Interrogé sur une possible date de reprise des compétitions, Infantino est resté évasif, estimant que face à la crise sanitaire actuelle, "la santé passe avant tout. Ensuite, il y a tout le reste. Et dans le reste, les dirigeants doivent se préparer au meilleur mais aussi au pire. Il ne faut pas paniquer, mais il faut le dire clairement : nous recommencerons à jouer quand nous ne mettrons pas en danger la santé de personne. Les fédérations et les ligues doivent suivre les recommandations des gouvernements et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)", a expliqué le président de la Fifa. Concernant le rôle que va jouer l'instance internationale dans ce contexte, Infantino met l'accent sur un prochain "calendrier des sélections. Puis ensuite aux modifications et dispenses temporaires des règlements sur le statut des footballeurs et des transferts (...) Il faut des mesures plus dures. Il n'y a pas d'autres choix. On doit tous faire des sacrifices".