Résumé : Samira réussit à convaincre la directrice, qui l'autorise à voir les enfants une dernière fois. Elle les embrasse et leur remet leurs cadeaux. Elle a très mal en voyant Radia pour la dernière fois. Elle jure de revenir la chercher. Aveuglée par les larmes, elle ne voit pas une voiture qui, tentant d'éviter une moto, la percute. Lorsque Samira revient à elle, elle est à l'hôpital. Elle a mal un peu partout. Elle gémit de douleur lorsqu'elle tente de bouger la tête. - Hamdoullah. Tu es enfin revenue à toi, dit Houari. Quand on m'a dit qu'on t'a emmenée aux urgences, j'avais imaginé le pire. J'ai eu peur de te perdre. Tu as eu un grave accident. - Je ne m'en souviens pas, répond-elle. Comment est-ce arrivé ? - Le chauffeur voulait éviter une moto et il est tombé sur toi. Il a dit qu'il s'attendait à ce que tu t'arrêtes, mais tu as traversé. Tu as eu de la chance de t'en sortir avec une seule fracture et des contusions. - J'ai mal aux bras, aux jambes et à la nuque. Je me sens mal. - C'est normal, dit Houari. Tu reviens de loin. Tu as une fracture au bras et ils t'ont passé un scanner. D'après le radiologue, tu as un tout petit hématome. Il devrait se résorber de lui-même. - C'est vrai ? Ce n'est pas grave ? J'ai mal aux jambes. Est-ce que je pourrais sortir ? - Oui. Mais avant, tu vas rester deux ou trois jours à l'hôpital sous observation médicale. Je resterai aussi, ajoute-t-il en souriant. Je prendrai soin de toi. Samira grimace de douleur. Elle a envie de dormir mais Houari continue à lui parler pour la maintenir éveillée. Le neurologue avait donné des consignes pour qu'on ne la laisse pas seule. Houari a tenu à rester à son chevet. Pour accaparer son attention, il l'interroge sur sa présence dans le quartier. - D'où revenais-tu ? - J'étais partie voir les enfants. La directrice m'a dit de ne plus revenir. - Sa décision a dû te bouleverser, en conclut Houari. As-tu vu Radia ? - Oui. Juste une minute. Elle me manque tellement. Est-ce que tu iras la voir pour moi ? Prends des confiseries pour elle et ses camarades. J'ai encore plus mal en pensant à elle. Dire que j'ai failli mourir sans ma fille près de moi. - Dès que tu iras mieux, j'irai la voir, promet-il. Et dès que tu pourras marcher, on s'y rendra ensemble. Je vais parler à la responsable. Elle doit comprendre qu'il y a eu un malentendu et que tu n'avais que de bonnes intentions. - Elle a pris sa décision et n'est pas du genre à revenir en arrière, dit Samira. Je pense que la présidente de l'association voudra se séparer de nous. J'ai tout raté dans ma vie. J'avais récupéré des cheveux de Radia. - Où les as-tu mis ? - Regarde dans la poche de ma veste, murmure Samira. Où sont mes affaires ? - Je l'ignore, mais certainement aux urgences. Je vais les chercher, promet Houari. Je ne tarderai pas, je reviens tout de suite. Ne t'endors pas. - J'ai sommeil. S'il te plaît, laisse-moi dormir juste un peu. Houari soupire. Il la laisse fermer les yeux. Dès qu'elle s'est endormie, il demande à une infirmière de garder un œil sur elle. Il se rend aux urgences pour récupérer les affaires de Samira. Mais il ne trouve rien.
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