Vulnérables et hémodialysés, les insuffisants rénaux d'Aflou, au nord de Laghouat, vivent une situation anxiogène et sont confrontés à une tourmente immunitaire dont les défenses ne sont pas aptes à supporter la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19). Soumis trois fois par semaine, dans le centre d'hémodialyse d'Aflou, à des séances de dialyse de près de quatre heures indispensables à leur survie, ces patients risquent "sérieusement" la contamination par le Covid-19 à chaque déplacement. Ils se plaignent du manque d'hygiène dans cette structure de santé. Une situation qui ne cesse de s'aggraver en absence de femmes de ménage recrutées au titre d'un contrat de prestation de service qui serait arrivé à échéance. "Pour chaque séance d'hémodialyse, je dois me prêter à un rituel contraignant et fatigant, notamment préparer mon bras pour une fistule artéro-veineuse pour se brancher à un générateur de dialyse qui filtrera quatre longues heures durant mon sang", a expliqué un dialysé, en confiant qu'à cela s'ajoute un traitement médical (cinq médicaments). "C'est un long parcours du combattant pour la survie auquel vient s'ajouter ce virus coronarien pour compliquer mon existence", lance-t-il amèrement. Ces sujets à risque, qui combinent une fragilité intrinsèque et un fardeau très fréquent de comorbidité, souhaiteraient que l'administration de cette structure sanitaire les dote de moyens de protection contre le risque de contamination par le Covid-19, notamment en bavettes, gants et gel hydroalcoolique. Sachant que cette frange de malades est obligée d'observer de façon stricte et régulière les gestes barrière de protection contre la pandémie coronarienne, afin d'éviter de développer des formes plus graves de maladie. D'où les mesures de prévention et de sécurité sanitaire contre les infections qui doivent être prises à l'entrée du centre par l'intensification de l'hygiène et la désinfection, en plus du lavage des mains et de la prise de température avant et après dialyse, selon les professionnels. "Toutes les dispositions d'aseptisation avant et après chaque séance de dialyse du matériel, du générateur ainsi que des lits et des moyens de transport doivent s'effectuer afin d'éviter la contamination", selon un médecin néphrologue, approché par Liberté.