Le procès du militant politique et figure populaire du hirak, Karim Tabbou, qui devait se tenir hier au tribunal de Koléa, dans le cadre de la première affaire d'"atteinte au moral de l'armée", a été renvoyé de nouveau au 1er juin prochain, a-t-on appris auprès d'un des avocats de la défense, Me Abdelghani Badi. Ce renvoi, du reste prévisible, a été décidé en raison du refus du prévenu de comparaître par visioconférence, un procédé préconisé récemment par les instances judiciaires dans le cadre de la prévention contre la propagation du coronavirus. "Notre client a le droit de refuser de comparaître par visioconférence, comme le lui permet la loi. Il y a une instruction pour ne pas faire sortir les détenus en raison de la pandémie. Mais nous ne sommes pas pressés car pour nous il n'a pas été arrêté et demeure en liberté provisoire", explique Me Abdelghani Badi. C'est la seconde fois que ce procès est renvoyé. Initialement fixé pour le 7 avril, le procès n'a pas eu lieu en raison, d'une part, de l'absence de certains avocats se trouvant à l'intérieur du pays et qui étaient dans l'incapacité de rejoindre le tribunal, et, d'autre part, par le refus du collectif de la défense de la tenue du procès par visioconférence.