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Le gouvernement osera-t-il l'austérité ?
Avant-projet de loi de finances 2020
Publié dans Liberté le 28 - 04 - 2020

Le budget de l'Etat devrait être reconsidéré sur la base d'un prix de référence du pétrole de 30 à 40 dollars le baril tout au plus.
Simultanément à l'allègement des mesures de restriction liées à la lutte contre la pandémie de Covid-19, le gouvernement a décidé finalement de diligenter l'adoption d'un avant-projet de loi de finances rectificative pour l'exercice en cours. Cette double démarche, faut-il le croire, intervient en réaction à l'aggravation de la mauvaise conjoncture économique et sociale, rendue particulièrement difficile par la conjonction d'effets "récessionnistes" nés du confinement au plan interne et de la chute vertigineuses et durable des cours sur le maché pétrolier mondial.
Officiellement, le communiqué rendu public avant-hier, à l'issue de la réunion du gouvernement consacrée à l'avant-projet de loi de finances complémentaire 2020 (LFC), ne laisse rien filtrer sur un éventuel changement de cap pour réorienter la politique budgétaire vers plus de rigueur dans la dépense de l'Etat.
Tel qu'esquissé à travers le compte rendu diffusé par l'agence officielle, l'avant-projet de LFC-2020 prévoit au contraire de nouvelles mesures à budgétiser, dont logiquement celles liées aux impacts économiques et financiers résultant de la crise sanitaire, ainsi que celles découlant de la mise en œuvre du programme d'action du gouvernement et des engagements pris par le président de la République lors de sa campagne électorale.
Il est fait ainsi état, à travers le communiqué des services du gouvernement, de mesures d'allègement et de simplification des procédures en vue d'améliorer le climat des affaires, de relance de l'investissement, de développement des start-up et de lutte contre le coronavirus à travers des exemptions temporaires de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de droits de douane, ainsi que de mesures prévues au titre du renforcement du pouvoir d'achat des ménages.
Des dispositions auxquelles devraient s'ajouter par ailleurs les engagements annoncés précédemment par le gouvernement, dont notamment l'abrogation de la mesure liée au champ d'application de l'impôt forfaitaire unique (IFU) induite par la loi de finances 2020, mais aussi des dispositifs de prise en charge ou de compensation en faveur des entreprises impactées par les effets de la crise sanitaire.
S'agissant des cadrages de la politique budgétaire à fixer pour le reste de l'exercice en cours, le communiqué du gouvernement n'indique rien quant aux rectificatifs prévus face à la dégradation des prix du pétrole et à l'aggravation qui s'ensuit en termes de déséquilibres financiers internes et externes. Pourtant, à moins de prendre le risque de consommer définitivement et plus rapidement que prévu l'épargne du pays en devises, à savoir les quelque 60 milliards de dollars de réserves de changes encore disponibles, l'Exécutif n'aura d'autres choix que de revoir très fortement à la baisse le rythme de la dépense publique, voir de remettre à plus tard certains engagements qui peuvent grever lourdement les ressources fiscales ordinaires, au moment où la fiscalité pétrolière connaît une sévère contraction.
De prime abord, le budget de l'Etat et donc ses dépenses prévisionnelles pour le reste de l'exercice en cours devraient sans doute être reconsidérées sur la base d'un prix de référence du pétrole de 30 à 40 dollars le baril tout au plus, au lieu des 50 dollars prévus initialement à travers la loi de finances en vigueur. Une telle correction, à la fois très forte et inévitable au regard des mauvaises perspectives pétrolières pour 2020, correspondrait nécessairement à des coupes sévères dans la dépense de l'Etat, dont celle de 30% déjà annoncée sur le budget de fonctionnement et celle non encore chiffrée sur le financement de l'investissement public et des projets d'équipement.
À tous les coups, d'autres restrictions dans la dépense publique devraient sans doute être incontournables pour contenir un tant soit peu les déficits abyssaux du budget de l'Etat et de la balance des paiements, ce qui laisse présager d'inévitables mesures de rigueur et d'austérité. Un choix politiquement difficile que l'Exécutif sera sans doute appelé à assumer, à moins d'opter pour un rapide retour au dispositif tout aussi périlleux de la planche à billets.


Akli Rezouali


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