La wilaya de Constantine a connu une propagation aussi rapide que foudroyante du Covid-19, où le nombre de cas a grimpé, en l'espace de dix jours, de 58 cas testés positifs à 148 cas et 9 décès. La virulence de ce virus suscite beaucoup d'inquiétudes parmi les Constantinois et a incité les autorités locales à prendre une nouvelle batterie de mesures afin d'atténuer, voire d'endiguer sa progression dans la wilaya, notamment face à la saturation des services du CHU Ibn Badis, seul établissement hospitalier qui reçoit tous les cas enregistrés depuis le début de la crise sanitaire. En effet, lors d'une réunion du wali avec la cellule de veille et de suivi de l'évolution de l'épidémie de coronavirus, tenue avant-hier mardi et consacrée à l'évaluation de la situation et des mesures préventives prises par les autorités, le chef de l'exécutif a rappelé "l'impératif de prendre et d'appliquer strictement et de respecter les mesures et les règles d'hygiène et de distanciation sociale au niveau des locaux commerciaux, visant à contrer la propagation du Covid-19". Il a également ordonné "l'ouverture de l'hôpital de Didouche-Mourad pour accueillir les nouveaux cas et le transfert des patients souffrant d'insuffisance rénale et atteints de coronavirus de la clinique de Daksi-Abdesslem vers le CHU Ibn Badis". Le premier responsable de la wilaya a affirmé que des sanctions sévères seront appliquées à l'encontre des réfractaires et des contrevenants aux mesures de confinement. Le communiqué rendu par la cellule de communication de la wilaya après cette réunion indique qu'un arrêté portant interdiction de tout regroupement dans les forêts de Djebel El-Ouahch, d'El-Baâraouia, de Chetaba et d'El-M'ridj a été signé par le wali. Beaucoup de sujets ont été abordés lors de cette réunion, à l'instar d'éventuelles nouvelles mesures préventives dans le but de freiner la propagation du coronavirus, la prise en charge des patients hémodialysés au niveau des différents centres hospitaliers, une étude sur l'approvisionnement et le renforcement de l'annexe de l'Institut Pasteur et les possibilités d'augmenter les capacités de dépistage quotidien du centre et, enfin, la possibilité de mobiliser davantage de personnel médical et de centres hospitaliers, tels que l'EH de Didouche-Mourad, afin de désengorger les services du CHU Ibn Badis, déjà saturés.