Erigée au statut de municipalité en 1985, Aïn Zaouïa est longtemps restée rattachée à la commune de Draâ El Mizan. Certes, cette localité possède de nombreuses opportunités pour son essor car, faudra-t-il le souligner, le développement de l'activité commerciale s'est vite développée avec la création de petites entreprises telle la limonaderie ou encore la fabrication de parpaings et autres matériaux de construction. Malheureusement, les autres secteurs, tel celui de l'habitat, sont restés à l'état embryonnaire. Depuis sa création, cette commune n'a réalisé que trente logements sociaux déjà attribués. Trois opérations attendent depuis belle lurette leur lancement. À commencer par les dix-huit logements lancés dans l'exercice de 2003. Après les travaux de terrassement et de viabilisation, l'entreprise en charge du projet abandonne, si bien qu'aujourd'hui l'opération est en souffrance. “Dans le cadre du logement social, notre commune attend le lancement de soixante-huit logements. Les sites pouvant accueillir ce programme sont réservés. Le problème réside dans l'inexistence d'entreprises”, nous a confié une source proche des autorités locales. Et d'ajouter : “Les entrepreneurs ne sont pas intéressés par ces projets parce que le prix du mètre carré bâti n'a pas été revu depuis longtemps, et il ne faut pas oublier que ceux des matériaux de construction ont subi une hausse vertigineuse, notamment le fer à béton et le sable.” Il est important de souligner aussi que si l'agence foncière intercommunale de Draâ El Mizan a lancé quelques projets de construction de logements sociaux participatifs ailleurs, les 40 unités LSP programmées à Aïn Zaouïa sont toujours en attente depuis 2001. “Nous avons pourtant réglé le montant de la première tranche dans les délais. Dernièrement, on nous a demandé de réactualiser les dossiers. Peut-être, ils seront bientôt lancés car nous commençons déjà à perdre espoir”, nous a lancé un postulant venu réactualiser son dossier. Quant au nombre de demandes enregistrées au niveau de la mairie, elles dépassent les deux mille. Enfin, il est à noter que si dans les autres communes environnantes, c'est-à-dire à Draâ El Mizan, Aït Yahia Moussa et Frikat, plusieurs logements ont été squattés lors des événements douloureux du printemps noir, à Aïn Zaouïa aucune habitation n'a fait l'objet de squatt. En tout cas, les demandeurs de logements dans cette localité interpellent les hautes autorités à trouver des formules plus souples pour que de tels projets sur lesquels repose tout leur espoir soient lancés le plus vite possible. O. Ghilès