Une enveloppe financière a été dégagée dernièrement par le ministère de la Solidarité nationale, mais aucun projet de réfection ou de restructuration n'a été lancé. La localité de Aïn Zaouïa située à mi-chemin entre Boghni et Draâ El Mizan aspire à un développement dans tous les secteurs, surtout lorsque l'on connaît les potentialités dont elle dispose, notamment dans agriculture. Dans cette zone, l'investissement dans le secteur de la petite entreprise commence lui aussi à se développer. Néanmoins, sa jeunesse est livrée à elle-même si bien que des fléaux sociaux aussi dévastateurs les uns que les autres se propagent au sein de cette frange de la société. Cela est dû en grande partie à la prise en charge par le mouvement associatif, en hibernation depuis le début des années 1990. À l'exception de la Maison de jeunes qui est tout de même un refuge pour quelques-uns, rien d'autre ne vient combler ce vide. À commencer par l'équipe locale, le Chabab Riadhi, de Aïn Zaouïa. Cette dernière a disparu après quatre ans d'existence. “Le Craz a évolué sans moyens. Nous avions consenti d'énormes sacrifices tout en croyant que les choses allaient changer. Il fallait jouer nos matches à Tizi Ghenif, à Tadmaït et même à Ath Ouacifs. Notre seul objectif était de canaliser toute cette jeunesse”, nous a dit un ancien membre du club sportif amateur de la localité. Effectivement, on peut dire que toutes les communes ont bénéficié d'un stade municipal, Aïn Zaouïa est la seule qui ne possède pas cette opportunité. “C'est un terrain où les travaux ont été arrêtés depuis longtemps. Après la réalisation des vestiaires, l'enveloppe financière allouée à ce projet a été consommée. Depuis maintenant cinq ans, rien n' a été engagé à ce niveau”, a ajouté notre interlocuteur avant qu'un autre intervenant n'ironise : “En tout cas, il sert quand même de parking pour les véhicules en panne.” Dernièrement lors de la visite du ministre de la Solidarité nationale dans la région, les autorités locales, représentées par l'administrateur communal, lui avaient sollicité une aide pour l'achèvement des travaux restants. Une enveloppe a été accordée à cet effet, sans pour autant voir aucun chantier reprendre sur le terrain. La salle polyvalente, située à proximité de ce stade, se trouve à l'abandon. Et c'est peut-être grâce à Dieu qu'elle ne s'est pas effondrée durant la période des neiges car elle présente de nombreuses infiltrations au niveau de sa toiture. Certes au chef-lieu, ces manques sont à l'origine de l'activité sportive, il n'en demeure pas moins qu'à la périphérie et plus précisément à Laâziv n'Cheikh, les arts martiaux sont très développés à telle enseigne que beaucoup d'athlètes réussissent assez bien même au niveau national. Ainsi le développement sportif dans cette commune de 20 000 habitants ne sera possible qu'à condition de terminer les travaux restants. “À quand un complexe de proximité pour cette localité ?” se demande-t-on. O. Ghilès